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Je me souviens encore qu’il y avait une marbrerie qui se trouvait juste à côté de la maison. C’est pour cela que le marbre m’intéresse beaucoup et que je l’utilise pour mes sculptures.
J’ai perdu ma grand-mère et mon oncle paternel lors du tremblement de terre d’Agadir. Ce fut pour moi un grand malheur.Et pendant des années, j’ai pensé à ça et à tous les gens qui sont morts, toutes les anecdotes… J’étais très jeune, mais ça m’a tellement marquée que j’en ai gardé beaucoup de souvenirs : ma tante maternelle, qui était enceinte, a été ensevelie sous les décombres. On a pu la sauver, mais toute ma famille et tout le monde à Agadir ont subi le choc du tremblement de terre. C’était terrible.
Donc, tout ça m’a beaucoup influencée. D’ailleurs,mes œuvres sont quelque part marquées par le tremblement de terre d’Agadir. J’ai même donné le nom d’Abysses à quelques-unes de mes sculptures…
Je suis partie en France,mais pour moi la terre, l’odeur de la terre,les couleurs du Maroc et surtout de l’oued, les hommes bleus et tout ça a toujours été pour moi une source d’inspiration. Et c’est pour cela que je suis vraiment très contente d’avoir eu l’occasion d’exposer dans ma ville natale avec mon ami Abdallah Aourik».