-
Une réunion clé pour peaufiner l’édition 2025 du Forum international des jeunes parlementaires socialistes et sociaux-démocrates
-
L’ambassadeur de SM le Roi aux Etats-Unis participe à la cérémonie d’investiture du président Donald Trump
-
Le Parlement de la CEMAC réitère son soutien constant à la marocanité du Sahara
-
Devant le Conseil de sécurité, le Maroc appelle au respect du cessez-le-feu à Gaza et espère le lancement d'un vrai processus de paix au Moyen-Orient
-
Le Groupe socialiste-Opposition ittihadie interpelle le gouvernement sur le tourisme intérieur, les zones industrielles et les chaînes de production
Pour eux, le changement de l’heure d’été n’est qu’une mesure contraignante et sans grand intérêt. « Je ne vois pas l’intérêt d’une telle mesure puisque les économies en énergie réalisées en été, sont dépensées en hiver et donc inutiles», nous a déclaré Jamal, étudiant. Même jugement de la part de son camarade de classe qui pense que cette mesure n’est « qu’un coup d'épée dans l'eau comme beaucoup de mesures qui ne servent à rien ». Selon lui, il s’agit bien d’une mesure plus contraignante que bénéfique. Un point de vue que partage parfaitement Abdessamed, fonctionnaire, qui a qualifié ce changement horaire d’erreur. D’après lui, avec cette mesure nous aurions deux heures de décalage par rapport au soleil. « Ce qui est mauvais pour notre horloge interne, donc quitte à adopter un horaire constant, mieux vaut privilégier l'heure d'hiver », a-t-il précisé.
De son côté, Halima, infirmière, a l’air agacée par ce changement. « J’ai ras-le-bol de ces changements qui perturbent le sommeil. Je les trouve fatigants et déstabilisants», a-t-elle lancé avant d’être interrompue pas sa voisine qui trouve stressant le fait de devoir régler tous les six mois les horloges : «Je me demande pourquoi on ne garde pas l'heure d'été».
Pourtant, les Marocains ne sont pas les seuls à râler. Sous d’autres cieux, le principe du changement d’heure ne fait pas l’unanimité. Outre la difficulté d’évaluer les économies réelles liées au dispositif, les progrès technologiques et leur impact sur le rythme biologique jouent en sa défaveur.
Ainsi, l’usage de produits et d’appareils plus performants (généralisation des lampes à basse consommation, optimisation de l’éclairage par néons dans les lieux de travail) réduit les retombées du changement d’heure.
D’autre part, l’impact du changement horaire sur le rythme biologique des personnes, notamment des enfants (perturbation du sommeil et du rythme de vie), est parfois mis en cause.
Certaines études récentes ont mis en relation la réduction du temps de sommeil liée à l’avancement de l’heure au printemps (qui retarde la sécrétion de la mélatonine – l’hormone du sommeil), et l’augmentation du nombre et de la gravité d’accidents divers, comme les accidents cardiaques, de travail et de la circulation.
Un rapport remis au Sénat français en 1997 est allé jusqu’à considérer que les avantages annoncés ou attendus du changement semestriel de l’heure ne sont pas suffisamment importants pour compenser les inconvénients ressentis par les populations.
Concernant ses retombées en matière d’économie d’énergie, les observateurs ont enregistré que la baisse de la consommation pourrait être compensée par l’augmentation d’autres besoins en électricité (climatisations, chauffage, ordinateurs…).
Une étude portant sur l’Etat de l’Indiana a conclu que la faible économie d’énergie réalisée sur l’éclairage est très largement compensée par une utilisation accrue de la climatisation. Le supplément d’énergie est estimé dans ce rapport entre 2 % et 4 %.
Dans ces conditions, la pertinence de maintenir l’heure d’été se pose ponctuellement. Faut-il donc abandonner ce dispositif artificiel et revenir à un déroulement plus naturel du temps ?