Le championnat de football féminin a débuté à l’instar de toutes les saisons, depuis sa création sur fond de crise et de maux multiples. Le concours qui se joue en deux poules, a connu un forfait et hormis les équipes dépendant de clubs de l’élite, la plupart des équipes féminines se sont difficilement acquittées des dépenses de leurs déplacements. La formation de Berrechid qui devait rencontrer celle de Laâyoune, n’a pu se présenter au terrain et a concédé un premier forfait. Phénomène qui va certainement se répéter tout au long du concours, puisque plusieurs équipes souffrent de véritables crises financières. Il faut dire aussi que l’état d’improvisation et d’anarchie qui secoue la commission qui gère le football féminin y est pour beaucoup. L’application du statut de joueur dans des petits clubs et associations a fait que des clubs pionniers dans ce secteur ont perdu leurs meilleures joueuses, devenues plus exigeantes eu égard à cette loi. Par conséquent, on assiste à un déséquilibre entre les clubs riches et pauvres. Pour de nombreux observateurs, la fédé et sa commission devaient réserver 10% des rentrées générées par le sponsoring, la publicité et les droits de télévision au développement de ce secteur. Au lieu d’abandonner ces petits clubs à leur sort. Mais la contradiction, c’est que les nouveaux contrats n’ont pas été notifiés ni homologués par le service des licences de la Fédération. Ce qui ne protège pas les joueuses des abus éventuels des clubs. L’anarchie et l’improvisation se manifestent également sur le plan administratif dans la commission des statuts et règlements de la fédé qui a permis à plusieurs clubs de participer au concours sans pour autant tenir leur assemblées générales. Condition sine qua none pour tout club qui veut concourir dans une compétition sportive officielle.
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