-
Coupe Davis - Play-offs du Groupe mondial II : Le Maroc affronte le Zimbabwe, les 31 janvier et 1er février à Harare
-
Lille-Feyenoord: Osame Sahraoui sensationnel
-
Issam Charai nommé entraîneur adjoint des Rangers
-
Lancement de la première école de basketball NBA au Maroc
-
Signature de l'accord de siège pour l'installation au Maroc de l'Association des clubs africains
Parce que Robin van Persie
Flashback. Retour à l’été 2010. Fraîchement sacré champion de France avec Bordeaux, Marouane Chamakh débarque à Arsenal pour zéro, nada, nothing. Robin van Persie et Nicklas Bendtner blessés, le Marocain en profite pour s’installer à la pointe des Gunners et fait trembler les filets du Royaume (10 buts lors de ses 22 premiers matchs). Bagarreur et humble, l’ancien Bordelais séduit les supporters des Gunners qui l’accueillent d’une chanson à son nom. Mais la roue va vite tourner. Irrégulier et souvent blessé, Robin van Persie décide de passer à la vitesse supérieure. De retour début décembre, le Néerlandais va réaliser une année 2011 stratosphérique avec 35 buts en 36 matchs de Premier League, s’offrant même le luxe de croquer l’ancien record de Thierry Henry (34 buts). Dès lors, Chamakh a beau se battre avec ses armes et se montrer impliqué, il ne peut qu’admirer RVP dans ses œuvres tous les week-ends depuis les confortables sièges de l’Emirates Stadium. C’est déjà ça.
Parce que son corps n’a pas tenu
En fait, les premiers mois de Marouane Chamakh à Arsenal ont été trompeurs. L’ancien Bordelais brille sur le terrain, mais il est surtout en surrégime. Aligné tous les trois jours à la pointe de l’attaque des Gunners, le Marocain n’arrive plus à suivre le rythme, incapable de répondre aux exigences physiques de la Premier League. « Marouane a beaucoup donné, il est un peu fatigué en ce moment. En France, il avait l’habitude d’avoir une pause à ce moment de l’année. Il a quasiment joué tous les matchs depuis le début de la saison. Il connaît une petite baisse de régime physique », avouait Arsène Wenger à l’hiver 2011. Une pause qui va lui être fatale puisqu’à son retour, l’homme à la crête gominée se fait chiper la place de second dans la hiérarchie des attaquants et passe désormais derrière Nicklas Bendtner dans les petits papiers d’Arsène Wenger.
Parce qu’il n’était pas fait pour Arsenal
L’adage veut que « tout ce qui est nouveau est beau ». Voici peut-être la raison pour laquelle les supporters des Gunners ont d’abord été ravis de l’arrivée du Bordelais dans le Nord de Londres et de la perspective de jouer désormais dans un autre registre pour certains matchs. Un « target man » devant, une grande tige sur laquelle on peut balancer de longs ballons et qui peut garder la gonfle pendant que le bloc remonte. Un Arsenal en mode « kick & rush », quoi. Difficile à croire. S’il a brillé dans le 4-2-3-1 de Laurent Blanc cuvée 2009, il n’a pas su le faire dans celui de Wenger (ou alors pas assez longtemps). Et pour cause, pas assez complet, il n’a ni la vitesse de Walcott, ni la technique d’Adebayor, ni le génie de Van Persie. En fait, il est juste Marouane Chamakh.
Parce qu’il est Marouane Chamakh
« Pour moi comme pour beaucoup de monde, Chamakh est en fait un joueur limité. » Vincent sait de quoi il parle. Président de l’Arsenal Supporter Club France, il a eu l’occasion de voir plus d’une fois l’attaquant dans ses œuvres sur la pelouse de l’Emirates. Limité donc ? Au regard de son passage chez les Gunners, on se sent obligé d’acquiescer. D’abord, Chamakh n’est pas un buteur. L’attaquant formé aux Girondins n’a jamais marqué plus de 13 buts sur une saison de championnat. Difficile donc de s’imposer à la pointe d’une des plus grosses équipes de championnat anglais dans ces conditions. Ensuite, alors que Wenger l’a notamment fait venir pour son jeu de tête, Chamakh n’est pas parvenu à se faire respecter dans les duels aériens britanniques, se faisant plus d’une fois bouger par les défenseurs adverses. Il faut aussi rappeler qu’à Bordeaux, il a longtemps déçu avant de finir par exploser. Quoi qu’il en soit, le challenge était trop haut pour lui. Loué à ses débuts, il est maintenant moqué par les supporters des Gunners. « L’image de Chamakh qui reste chez les fans d’Arsenal aujourd’hui, c’est celle d’un grand dadais avec une coupe de cheveux ridicule pleine de gel, un col roulé pendant l’hiver - pas très viril - et qui occupe ses soirées en fumant la chicha dans les nightclubs londoniens. »
Bonus : Parce que le MoDem
À défaut d’être titulaire, Chamakh est un homme engagé. En 2010, l’international marocain se présente sur la liste du député girondin Jean Lassalle pour les élections régionales en Aquitaine. Le MoDem atteint le second tour, mais Chamakh ne peut pas être élu. L’histoire ne s’arrête pas là. En mai 2012, l’ancien Bordelais réaffirme ses couleurs en soutenant la candidature de François Bayrou aux élections présidentielles. Finalement, le candidat centriste ne fera que 9% au premier tour avant de disparaître de la vie politique. Et si elle était là, la vraie raison de son échec ?