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L’artiste populaire au fameux mandil rayé et au chapeau de paille multicolore était depuis sa tendre jeunesse passionnée par le chant, une passion qui coule dans ses veines. La dame toujours authentique n’est ni perchée sur des talons hauts ni habillée par les hautes couturières mais son élégance naturelle fait mouche sur scène. Animée d’un patriotisme sans faille, Chama Zaz a été parmi les premières femmes de la province de Taounate à participer à la Marche Verte, laissant dernière elle ces deux enfants, dont l’un était âgé à peine d’une année.
“Lors de ce glorieux événement à Tarfaya exactement, j’encadrais les femmes volontaires de la région et durant la nuit j’animais des activités de divertissement à leur profit”, se remémore-t-elle. “C’est là que j’ai eu le déclic musical”, se souvient-elle avec fierté.
“Ma participation à la Marche Verte est le plus cher souvenir de ma vie”, se réjouit l’artiste qui a bravé les convenances familiales et intégré le groupe de feu Mohamed Laâroussi dès son retour de la Marche Verte.
Rapprochée par la MAP à l’occasion de la Journée mondiale de la femme, Chama Zaz dit qu’elle ne savait rien de cet événement et encore moins de sa célébration sans pour autant nier les acquis réalisés par la femme marocaine: Son émancipation socioéconomique et son autonomie ainsi que l’égalité entre l’homme et la femme.
La chanteuse, à la fibre patriotique innée, a su imposer son style artistique originel à travers des textes bien engagés et une musique traditionnelle chantée avec magnificence, et continue de faire des apparitions publiques éblouissantes.
Issue d’un milieu très modeste du Douar Rouf perché au sommet de la montagne à Taounate, veuve à l’âge de 17 ans, audacieuse, persévérante, inlassable et rebelle, Chama Zaz est tout cela à la fois.