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Cette chercheuse a eu des rencontres avec des gens qui ont connu Chaibia pour collecter d’avantage d'informations. Elle a surtout rencontré Houcine Tallal, fils de Chaibia.
Dans son article, elle relate la vie de Chaibia, son enfance, son divorce précoce et sa découverte de la peinture. En fait, il s'agit d'informations connues de tout le monde. Mais Osier Glacier les a rubriquées dans un registre un peu différent consacré à un dictionnaire des biographies africaines.
L'auteure évoque également le désir de Chaibia de voir son fils faire des études et ne pas être victime de l'analphabétisme comme elle. C'est pour cela qu'elle avait refusé de se remarier malgré les nombreuses propositions qu'elle avait reçues.
Pour préparer l’avenir, Tallal est allé en France où il a appris la peinture et fait la connaissance de nombreux intellectuels à l'image de Pierre Guibert, critique d'art et directeur du Musée d'art moderne à Paris.
Un jour, Tallal invite Cherkaoui, le célèbre peintre et Pierre Guibert à manger un couscous à la maison. C'est là où l'on va découvrir les balbutiements plastiques de Chaibia.
Osier Glacier ne pouvait éclipser un fait étrange: Chaibia avait rêvé que des personnes vêtues de blanc lui offrirent des pinceaux et des toiles et lui conseillèrent de faire de la peinture.
Les encouragements de Guibert et d'autres ont fini par convaincre Chaibia de s'adonner à la peinture.
Des années après, Chaibia allait connaître le succès notamment à l'étranger alors qu'elle était mal vue au Maroc par les autres peintres. D’ailleurs, dès 1977, elle entra dans le dictionnaire de référence Bézénit.
"Pendant que l'Occident s'extasie devant le talent de Chaibia, écrit Osier Glacier, les ténors de l'art contemporain au Maroc lui réservent un mépris souverain. Il faut dire que pour eux, la production de cette dernière se réduit au mieux à de l'art naïf. Pourtant, les critiques d'art sont quasi-unanimes à cet égard: le style de Chaibia ne relève pas de cette forme d'expression. Et s'il faut à tout prix classifier ce style, certains critiques s'accordent pour dire qu'on est en présence d'un "art brut", c'est-à-dire un idéal plastique tel que préconisé par le mouvement européen Cobra en 1945, à savoir un art dégagé de toute influence savante”.
Il est à rappeler que les œuvres de Chaibia alimentent de nombreux collections dans plusieurs pays: France, Italie, Liban ,Egypte, Inde, Canada, Espagne, Suisse, Hollande, Belgique, Haïti, Japon, Suède, Danemark, Allemagne, Australie, Etats-Unis, Grande-Bretagne, Nouvelle-Zélande, et Afrique du Sud. De même qu’elles se trouvent dans des collections privées et dans de grands aéroports de par le monde.