Nada Azhari, meilleure artiste d’Afrique du Nord
Il est à noter que les artistes marocains ont dominé les nominations de la 6ème édition de cette compétition de référence qui décerne chaque année des trophées aux artistes les plus prisés au niveau du continent. Les organisateurs avaient, en effet, nommé des musiciens marocains 23 fois dans l'ensemble des catégories de l’AFRIMA. Il s’agissait dans la catégorie "meilleur artiste féminin en Afrique du Nord" notamment de Jaylann, Psychoqueen et Salma Rachid, en plus de la gagnante.
Farah Rigal, l’interprète qui apporte un coup de jeune aux chansons de Fairouz
De 8 à 14 ans, Farah Rigal est une vraie petite star à la télévision marocaine où elle présentait, chaque dimanche matin pendant six ans, une émission jeunesse «La mini-chaîne», sous son nom de jeune fille Farah Tahiri. Quelques années plus tard, elle s’installe en France où elle écrit et compose des chansons.
Chanteuse à la voix généreuse et groovy, elle "enrichit" depuis une dizaine d’années "une expérience de scène et studio dans des registres multiples po-rock, soul-funk, world et jazz…". Cette expérience l’amène à rencontrer le producteur Bernard Nicolet de Labalme Music France, avec lequel elle enregistre plusieurs chansons, à l’image de Stormy Weather qui connaît une belle diffusion sur les radios françaises et internationales en 2016/2017. Une autre collaboration, la même année, lui donne l’occasion de chanter dans sa langue natale et mêler sa voix à celles des Gipsy Reyes sur le titre Lacho Sakai, très largement diffusé sur le Maghreb, l’Europe et l’Amérique du Sud.
Touria Oulehri, une romancière habitée par la condition de la femme
Laila Lalami, une écrivaine marocaine made in America
Le roman de Lalami faisait partie de dix œuvres sélectionnées, sur un total de 397 candidatures, dans la longue liste du prix de la fiction du National Book Award.
“The Other Americans”, paru au printemps aux éditions Pantheon New York/ Penguin Random House, avait été largement salué par la critique comme l’un des livres “les plus attendus” de 2019.
Laila Lalami est née à Rabat et a fait ses études au Maroc, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis où elle s’est établie depuis 1992 à Los Angeles.
Actuellement professeur d’écriture créative à l’Université de Californie à Riverside, elle est l’auteure des romans “Hope and Other Dangerous Pursuits” (2005), finaliste de l’Oregon Book Award ; “Secret Son” (2009); et “The Moor’s Account” (2014). Ce dernier, un roman historique sur l’histoire d’un esclave marocain considéré comme le premier explorateur noir de l’Amérique, avait propulsé Lalami vers une notoriété aux Etats-Unis et auprès du lectorat anglo-saxon et lui a valu plusieurs prix notamment l’American Book Award et une place de finaliste du prestigieux Prix Pulitzer pour la fiction.
Lalami a été la présidente du jury de l’édition 2018 du prix de la fiction du National Book Award, qui récompense également des œuvres dans quatre autres catégories : fiction, traduction, poésie et littérature de jeunesse. Outre Lalami, parmi les prétendants au prix de la fiction figure notamment l’écrivain Colson Whitehead, lauréat du prestigieux Pulitzer Prize et de l’édition 2016 du National Book Award.
Soukaina Fahsi Une voix authentique prometteuse
Fatima Attif, meilleure actrice à Malmö
Houda Benyamina et Maryam Touzani à l’Académie des Oscars
Les nouvelles nominées ne seront pas les seules représentantes du Maroc dans l’Académie des Oscars, puisqu’elles rejoignent leurs concitoyens l’acteur Saïd Taghmaoui, le réalisateur Nabil Ayouch et la productrice Khadija Alami.
Il est à rappeler que petite fille peu intéressée par les études, Houda Benyamina découvre le théâtre à l’école primaire. Elle devient alors une lectrice assidue et, à l'adolescence, fréquente les salles de cinéma. Mais, à 15 ans, elle est orientée vers un CAP coiffure. Peu de temps après, la jeune fille décide de reprendre une filière générale en classe de seconde. Déterminée, elle décroche un bac littéraire et choisit de tenter sa chance pour devenir comédienne. Houda Benyamina se forme à l'Ecole régionale des acteurs de Cannes (ERAC). Mais au fil des auditions, l'aspirante actrice est cantonnée à des rôles stéréotypés. Elle décide alors de bifurquer et commence à réaliser ses premiers courts-métrages. Parallèlement, en 2006, elle fonde l'Association «1000 Visages» qui forme des jeunes, issus de quartiers prioritaires, aux métiers du cinéma. En 2008, la jeune réalisatrice se fait remarquer avec le court-métrage, «Ma poubelle géante». Puis en 2011, elle acquiert une certaine notoriété avec le moyen-métrage «Sur la route du paradis», récompensé dans plusieurs festivals. En 2016, elle réalise son premier long-métrage, «Divines». En mai 2016, elle rafle la Caméra d'or lors de la Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes. Le 24 février 2017, la réalisatrice reçoit le César du meilleur premier film, encore une fois pour «Divines».
Pour ce qui est de Maryam Touzani, elle est née à Tanger où elle a grandi avant de quitter le Maroc pour des études de journalisme à Londres. Quelques années plus tard, elle devient scénariste et réalisatrice de courts-métrages et de documentaires. En 2011, elle réalise son premier court-métrage «Quand ils dorment». En 2014, Maryam filme un documentaire, «Sous Ma Vieille Peau» consacré à la prostitution au Maroc. Ce documentaire donne lieu au film « Much Loved », sorti en 2015 et réalisé par son conjoint Nabil Ayouch, pour lequel Touzani participe au scénario. Elle réalise ensuite son second court-métrage en 2015, «Aya va à la plage», sur le thème de l’exploitation des jeunes enfants comme domestiques. En 2017, elle joue le rôle principal dans le film «Razzia», avant de réaliser en 2019 son premier long métrage «Adam», sélectionné pour le Festival de Cannes, dans la section «Un certain regard».