En tant qu’écrivain et critique littéraire, il collectionne de nombreux et prestigieux prix qui confirment tout le bien que l’on dit de son talent et l’élèvent parmi les grands noms du monde de la littérature. L’écrivain a notamment reçu les prix de la critique (1972), prix national de narratif (1983), prix national des lettres espagnoles (1988), prix Cervantès qui distingue les meilleurs écrivains de langue espagnole (1991) et le prix Prince d’Asturies (1998).
Pour mieux connaître ce grand homme de la littérature espagnole et mondiale, l’Institut Cervantès de Casablanca lui consacre jusqu’au 25 septembre courant une exposition intitulée « Francisco Ayala : De mis pasos en la tierra ». Une occasion inédite pour connaître de près la trajectoire riche et complexe de celui que l’on présente à juste titre comme l’un des plus grands critiques et écrivains espagnols.
En prenant comme point de départ sa Grenade natale « la démonstration consacrée à Francisco Ayala nous ouvre le chemin, tout au long du siècle dernier, pour parcourir les œuvres signées par l’auteur, du Madrid agité de Primo de Rivera, et aussi le fascinant Berlin de la période d’entre guerres, l’avant-garde littéraire espagnole des années 20, à la proclamation de la République et la guerre civile, et en continuant avec la narration du périple américain à travers des destins aussi différents que Buenos Aires, le Brésil, Puero Rico et New York », souligne-t-on à Cervantès-Casablanca.
Les visiteurs retrouveront à travers cette exposition et tout au long du parcours culturel, politique et social de Francisco Ayala, de nombreux illustres personnages de la culture du XX siècle. En l’occurrence, Ortega y Gasset, Ramon Gomez de la Serna, Juan Ramon Jimérez, Manuel Azana, Rafael Alberti, Federico Garcia Lorca, Jorge Luis Borges et Pedro Salinas. Une ballade littéraire riche d’enseignements qui vaut le détour.
Francisco Ayala étudie le droit, la philosophie et la littérature à Madrid puis à Berlin où il vécut de 1929 à 1931, avant d’entamer une brillante carrière universitaire qu’il doit interrompre suite à l'avènement du franquisme. Ayala s'exile en Argentine. Dix ans plus tard, il part s’installer à Porto Rico où il dispense des cours à la faculté de droit. Avant d’émigrer aux États-Unis où il enseigne la littérature espagnole à l'Université de Princeton. L’écrivain regagne son pays d’origine, l’Espagne, dans les 1960.
Auteur prolixe, Francisco Ayala a publié de nombreux essais dont « L'Histoire de la liberté » (1943), romans et livres de mémoires qui ont marqué de leur empreinte la littérature espagnole et mondiale.