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La cérémonie d'ouverture à laquelle ont pris part des érudits venus de Libye, Mauritanie, Syrie, Sénégal, Qatar, Emirats Arabes Unis, Grande-Bretagne et des différentes régions du pays, aux côtés des descendants du saint homme, s'est caractérisée par la présence du ministre d'Etat, Mohamed Elyazghi qui, dans un brillant exposé, a retracé le parcours du Cheikh, depuis qu'il a quitté l'école paternelle, à l'âge de 28 ans, jusqu'à sa disparition en 1910 à Tiznit.
Cheikh Maoulainine Ben Cheikh Mohammed Fadel, né en 1831, symbolise, en effet, l'une des pages glorieuses de la lutte contre le colonialisme qui était alors à son apogée.
Homme de savoir et de jihad, il a réussi à unifier les rangs des différentes tribus pour déjouer les tentatives de séparatisme ourdies par les colonisateurs au sud comme au Nord du Royaume, a-t-il indiqué, en grand connaisseur de l'histoire des régions sahariennes et des grands hommes qui ont marqué cette histoire.
"La vie de ce grand patriote, qui a participé au combat mené par le Royaume contre les colonisateurs français et espagnol, au Sud, au Centre comme au Nord, devrait servir aujourd'hui de modèle pour tous les Marocains", a indiqué M. Elyazghi.
Le ministre, qui a ensuite rappelé la solidarité et le soutien inconditionnel du Maroc à l'Algérie tout au long de son combat pour l'indépendance, a déploré que les dirigeants algériens aient ensuite choisi de contrecarrer les droits du Royaume, en perpétuant la politique du colonisateur par l'encouragement du séparatisme avec la création du Polisario.
Au nom de la Ligue mondiale des chorfa idrissides, que préside le leader libyen Mouammar Kadhafi, Chahoumi Mohamed Idrissi de Libye, est revenu sur l'œuvre prolifique de Cheikh Maoulainine qu'il a qualifiée de patrimoine universel. Il a souligné le rayonnement de la Zaouïa Maînia Fadilia dont le Soufi Cheikh est fondateur.
M. Chahoumi a, ensuite salué le combat mené par cet homme contre le colonisateur et pour la préservation de l'unité de la Ouma et de l'Islam, insistant sur la nécessité de s'inspirer des idéaux et des valeurs défendus par le défunt, afin de consolider l'unité maghrébine au lieu d'épouser les thèses séparatistes, irrévocablement vouées à l'échec.
Le représentant du leader libyen a invité les assistants à l'organisation d'un congrès mondial, à Tiznit glorifiant l'œuvre du grand savant. Cette œuvre, que certains estiment à 450 éditions, alors que d'autres à mille, tourne autour de thèmes comme la Sounna et la vie du Prophète. Grand poète, les œuvres du Cheikh comprennent aussi des recueils, a ajouté M. Idrissi. Et d'affirmer : "Nous sommes tous des Sahraouis ayant nomadisé avec leurs écoles et fui le colonialisme. Ma grand-mère est originaire de Draa, je ne mentirai pas en disant que je suis Marocain sahraoui. "
Intervenant au nom de la Coordination nationale pour la commémoration du centenaire, Cheikh Mohamed Fadel Cheikh Maoulainine, arrière petit-fils du saint homme, a rappelé les liens indéfectibles, qui ont de tout temps, uni le défunt Cheikh et le Trône alaouite.
Ces liens sont symbolisés, a-t-il dit, par le combat commun mené contre les colonisateurs français et espagnol ainsi que par la sollicitude constante des différents Souverains Alaouites durant la construction de la ville de Smara et pour le rayonnement de la Zaouïa et la diffusion des œuvres du défunt savant.
A Tiznit, le campement de Laâyoune a été évoqué, donnant l'occasion à M. Elyazghi de rappeler que nous sommes dans un Etat démocratique dont la Constitution garantit toutes les formes de liberté d'expression et de déplacement, tant que les grands intérêts de l'Etat et du peuple ne sont pas mis en cause. Il a ajouté que ces revendications socioéconomiques et qui sont légitimes, sont étudiées par le gouvernement qui va leur trouver la solution adéquate.
En marge du colloque, une exposition de livres et de manuscrits de l'érudit et de certains de ses contemporains sahraouis, figurait au programme de la manifestation qui a comporté une veillée religieuse au mausolée du marabout Cheikh Maoulainine ainsi qu'une soirée de chants soufis avec la participation de divers ensembles venus de différentes régions du Maroc.