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Elevées, lors du dernier sommet entre les deux parties, au rang de partenariat stratégique, les relations maroco-espagnoles dont Kenza El Ghali est spécialiste viennent de connaître un grand tournant. Madrid a en effet supprimé le visa de service pour les diplomates, parlementaires et hauts fonctionnaires.
Traductrice et spécialiste de la civilisation espagnole, elle se penchera sur la question culturelle dans ce partenariat. S’il est clair que les questions d’économie et d’investissement constituent une priorité pour les deux pays, les problèmes de compréhension entre les deux peuples et les deux Etats s’avèrent également importants. L’histoire et la culture, demeurent primordiales. D’où le besoin vital d’une connaissance mutuelle à même de consolider ce partenariat et de lui permettre des lendemains meilleurs. Le malentendu est historique. Il remonte certes au temps de la chute de Grenade et de l’expulsion des Mauresques, mais aussi aux temps modernes, avec la guerre civile et l’enrôlement de Marocains en faveur de la dictature, la guerre du Rif et enfin la situation des Marocains résidant en Espagne.
“Macharif” saisit aussi cette occasion pour s’attaquer à l’image des Marocains résidant en Espagne. Une image entachée de brouillards épais et d’événements impactant la mémoire commune. L’heure est à la lecture historique objective, afin de ne plus hypothéquer l’avenir. Comment donc, les deux voisins peuvent-ils œuvrer de concert sur les plans culturel et éducatif, pour panser les blessures et stigmates de la guerre du Rif et de la guerre civile, et du coup, construire un avenir prometteur?