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Notre source estime que la décion Royale a été conforme aux dispositions de la Constitution et que le véritable problème réside ailleurs. Ce serait la personalité du chef du gouvernement sortant qui poserait problème, selon lui. « Les partis ont réfusé d’entrer en coalition avec Benkirane et non pas avec le PJD. Le problème se situe donc au niveau de Benkirane. Il y a eu des réserves concernant sa personnalité et des critiques de sa gestion des affaires publiques et de ses déclartions jugées irresponsables. En effet, il ne saurait pas ce que signifie le droit de réserve... Le dernier discours du Trône a, en quelque sorte, critiqué Benkirane», nous a-t-elle indiqué. Et d’ajouter : « En effet, l’enjeu est de taille puisqu’il s’agit de l’institution du chef du gouvernement qu’il faut préserver et réhabiliter ».
Mohamed Darif va plus loin. Il estime que le Souverain n’est pas obligé de faire son choix uniquement parmi les leaders du PJD. « Cela reste un scénario parmi tant d’autres puisque la Constitution permet au Roi de faire d’autres choix. Et le communiqué du cabinet Royal le précise en indiquant que le Souverain a la liberté de choix, c’est dire que d’autres chefs de parti peuvent être désignés », nous a-t-il affrimé. Et de poursuivre : « Cela va à l‘encontre d’une certaine lecture faite par le PJD qui veut imposer une interprétation très rigide qui propose soit la désignation de Benkirane, soit le retour aux urnes. Malheureusement, cette lecture a été propagée par une certaine milice académique qui essaie d’interpréter la Loi suprême selon ses propres intérêts partisans ».
Notre politolgue estime en conclusion que les regards vont se tourner vers Mustapha Ramid, jugé plus apte et plus consensuel pour former une nouvelle majorité dirigée par les islamistes.
Communiqué du Cabinet Royal
Le Cabinet Royal a rendu public, mercredi soir, un communiqué dont voici la traduction :
«Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste, avait pris l’initiative, 48 heures après l’annonce des résultats des élections législatives du 7 octobre 2016, de désigner Abdelilah Benkirane, chef du gouvernement.
A rappeler que SM le Roi avait exhorté, à plusieurs reprises, le chef du gouvernement désigné, d’accélérer la formation du nouveau gouvernement.
Après le retour au pays de S.M le Roi, que Dieu le préserve, au terme de la tournée qui a conduit le Souverain dans plusieurs pays africains frères, Sa Majesté le Roi a pris connaissance que les consultations menées par le chef du gouvernement désigné, pendant plus de cinq mois, n’ont pas abouti jusqu’à ce jour à la formation de la majorité gouvernementale, en plus de l’absence de signaux qui augurent de sa prochaine formation.
En vertu des prérogatives constitutionnelles de Sa Majesté le Roi, en sa qualité de garant de la Constitution et de la bonne marche des institutions, et de défenseur des intérêts suprêmes de la nation et des citoyens, et partant du souci de Sa Majesté de dépasser la situation d’immobilisme actuelle, Sa Majesté le Roi, que Dieu le préserve, a décidé de désigner une autre personnalité politique du Parti de la justice et du développement en tant que nouveau chef du gouvernement.
S.M le Roi a opté pour cette Haute décision, parmi toutes les autres options que lui accordent la lettre et l’esprit de la Constitution, en concrétisation de sa volonté sincère et de son souci permanent de consolider le choix démocratique et de préserver les acquis réalisés par notre pays dans ce domaine.
Sa Majesté le Roi, que Dieu l’assiste, recevra dans le délai le plus proche, cette personnalité et la chargera de former le nouveau gouvernement.
Sa Majesté le Roi a tenu à saluer le haut sens de responsabilité et de patriotisme sincère dont a fait preuve Abdelilah Benkirane, tout au long de la période pendant laquelle il a assumé la présidence du gouvernement, en toute efficacité, compétence et abnégation».