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Le Maroc n’en est pas un son premier coup d’essai. Deux enquêtes du genre ont déjà été réalisées dont l’une en 1988 et l’autre en 1998. C’est ce qu’indique un document du ministère de la Santé. La première étude, appelée ECCD-1, a été conduite sur un échantillon de 382 décès représentatif au niveau national, et a utilisé la technique d’autopsies verbales par questionnaire pour évaluer les principales causes de décès au niveau national, et était doublée d’un questionnaire sur les circonstances de décès. La seconde étude, appelée ECCD-II, a repris la même technique, et pratiquement le même questionnaire. Elle a été conduite près de 10 ans après la première. Comme certains programmes sont ciblés sur une ou quelques causes de décès, la variation de la mortalité pour ces mêmes causes permet d’en mesurer l’impact brut. Souvent à évolution beaucoup moins favorable, elle permet d’approcher ce qu’on pourrait appeler l’impact net des programmes.
La comparaison des deux enquêtes ECCD montre une forte baisse de la mortalité des enfants de moins de 5 ans au cours de la période 1987-88 à 1993-97, de l’ordre de 46% après correction des divers biais observés. Cette baisse est plus forte dans la période juvénile (65%), moyenne dans la période néonatale (45%) et moins forte dans la période post-néonatale (34%). Cette baisse de la mortalité pour certaines causes est attribuable d’abord aux succès du programme national d’immunisation (tétanos, rougeole, coqueluche, tuberculose), à ceux des programmes de lutte contre les maladies diarrhéiques et la malnutrition (diarrhées, dysenteries, malnutritions), ainsi qu’à l’amélioration des recours aux soins et la prise en charge des malades (diverses maladies infectieuses : septicémie, méningite, typhoïde, etc.). Il est vraisemblable que l’amélioration des conditions de vie, de l’alimentation du jeune enfant, de l’hygiène et de l’assainissement aient aussi contribué à la baisse de la mortalité, notamment pour la malnutrition et les maladies diarrhéiques. Par contraste, la baisse de la mortalité par infection respiratoire aiguë a été faible, voire négligeable hors de la période néonatale, et la mortalité des nouveau-nés due aux conditions de l’accouchement et la prise en charge du nouveau-né (souffrance foetale, prématurité et hypotrophie) a peu changé au cours de la période.
En fait et selon l’opinion des médecins qui ont revu les questionnaires, environ deux tiers des décès sont attribuables aux circonstances socioéconomiques difficiles, et tout particulièrement à l’éloignement des structures sanitaires, et le tiers restant aux différentes défaillances du système de santé.