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En un demi-siècle de carrière, l'actrice, révélée par "Les Parapluies de Cherbourg" de Jacques Demy en 1964, a joué avec les plus grands réalisateurs, de Roman Polanski à Luis Bunuel ou encore André Téchiné et Lars von Trier.
Elle est pourtant arrivée au 7e art presque par hasard. Née le 22 octobre 1943 dans une famille de comédiens, elle n'est d'abord que la sœur cadette de la sémillante Françoise Dorléac qui a, elle, le cinéma dans la peau, et qui mourra tragiquement dans un accident de voiture.
Adoptant le nom maternel, Deneuve, elle tourne pendant ses vacances de petits rôles et se teint en blonde.
Sa rencontre avec Jacques Demy, qui lui offre ses "Parapluies de Cherbourg", change le cours de sa carrière et la propulse, à 20 ans, au rang de star.
Catherine Deneuve, servie par sa beauté lisse et froide à la Garbo ou des héroïnes à la Hitchcock, enchaîne dès lors grosses productions et cinéma d'auteur. Refusant catégoriquement de faire du théâtre, elle tourne avec les plus grands (Truffaut, Bunuel, Polanski...) mais s'aventure aussi avec de jeunes réalisateurs français (Arnaud Desplechin, Emmanuelle Bercot dans un récent road-movie "Elle s'en va"...). Au final, 120 films sans jamais connaître de traversée du désert.
Dans la liste, "Répulsion de Roman Polanski, "Belle de jour" et "Tristana" de Luis Bunuel, "La sirène du Mississipi" et "Le dernier métro" de François Truffaut, "Ma saison préférée" ou "Les voleurs" d'André Téchiné, "Dancer in the Dark" de Lars von Trier, ou encore "Huit femmes" de François Ozon.
Sa longévité exceptionnelle, l'universitaire Ginette Vincendeau l’attribue à son "statut transitionnel" entre les stars hypersexuées comme Brigitte Bardot et les "héroïnes naturalistes et +libérées+".
"Elle s'est imposée comme une figure emblématique de l'identité socio-culturelle française", renchérit Gwénaëlle Le Gras dans "Le mythe Deneuve".
Consacrée "plus belle femme du monde" par le magazine américain Look, l'égérie d'Yves Saint-Laurent est immortalisée en Marianne. Symbolisant à l'étranger l'élégance française, elle est l'une des rares actrices hexagonales à figurer au "Hall of fame" hollywoodien.