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Maroc Initiatives est un programme auquel sont affiliées les associations «Moubadara» à travers le pays ayant pour objectif le financement, sans intérêt et sans garantie, de jeunes entrepreneurs porteurs de projets, essentiellement de services.
Parmi les procédures à suivre pour l’obtention de ces prêts, le postulant doit détenir un registre de commerce. A défaut, il doit être titulaire d’une carte d’auto entrepreneur que délivre Barid Bank, après la fourniture de certains documents administratifs et le versement de la somme de 200 dirhams. Formalités que les postulants accomplissent généralement sur le champ et avec enthousiasme. Mais en leur établissant les cartes, les services concernés ne leur précisent pas que ces cartes sont soumises au paiement d’une mensualité de 15 dirhams qui deviennent rapidement 100, en cas de retard de paiement.
C’est ainsi qu’un grand nombre de citoyens ont opté pour la carte d'auto-entrepreneur en vue de créer des petites entreprises ou demander des financements pour la création de petits projets et se libérer du secteur informel dont des étudiants, des diplômés des établissements de la formation professionnelle, des stagiaires et des chômeurs désireux d’améliorer leur situation et aspirant à un avenir meilleur avec la possibilité d’être affilié à la Caisse nationale de sécurité sociale et d’obtenir une couverture sanitaire pour eux et les leurs.
Il faut reconnaître que le service de la carte d’auto entrepreneur a créé un site électronique qui peut être consulté et renseigné sur les activités du porteur de la carte. Encore faut-il que ce dernier soit informé de cette possibilité ou en mesure de consulter ledit site, car bon nombre de ces porteurs sont analphabètes.
Ce qui amène beaucoup d’entre eux, notamment ceux qui ont obtenu les cartes depuis un ou deux ans et qui ne l’ont jamais consulté soit par ignorance, soit par manque d’information, à être taxés d’une amende qui peut aller jusqu’à plusieurs milliers de dirhams. Eux qui espéraient obtenir un petit prêt pour améliorer leur situation se retrouvent pénalisés d’un montant bien au-delà de leurs moyens.
Ahmadou El-Katab