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Le début de la semaine dernière a été très mouvementé. Des milliers d’écoliers, de lycéens ainsi que d’étudiants universitaires sont descendus dans les rues de la ville ocre pour faire entendre leur voix, exprimer leur condamnation des massacres et bombardements aveugles perpétrés par l’armée israélienne contre des jeunes, des femmes et des vieillards et surtout pour manifester leur colère contre la passivité et l’indifférence avec lesquelles les gouvernements arabes traitent cette question.
Avec spontanéité et détermination, des personnes de tout âge ont investi plusieurs espaces de la ville depuis mardi dernier notamment les grands axes tels Zerktouni, Mohammed V, dans différents quartiers comme Sidi Youssef Ben Ali, Massira, ou encore devant les établissements scolaires et universitaires.
L’objectif de leur sit-in : dénoncer avec force les crimes perpétrés à Gaza par l'armée israélienne et réitérer leur soutien inconditionnel à la cause palestinienne et leur solidarité avec les Palestiniens dans cette insoutenable épreuve.
D'autres sit-in ont été organisés également par des formations partisanes et des organisations de défense des droits de l'Homme au cours desquels les manifestants ont dénoncé les crimes contre l'humanité commis en toute impunité par l’Etat sioniste. Néanmoins, la plus importante manifestation reste la marche de solidarité avec la population de Gaza, organisée samedi 3 janvier en fin d’après-midi, à l’appel de plusieurs sensibilités politiques et syndicales, de militants des droits humains et de différents acteurs de la société civile de la ville.
Des milliers de personnes dont une majorité de femmes et d’enfants, se sont rassemblées à la Place Bab Doukala, pour faire part de leur indignation et leur condamnation des raids israéliens meurtriers sur la Bande de Gaza, avant de longer le Boulevard Allal El Fassi.
Lors de cette marche qui a bénéficié d’un meilleur encadrement et s’est déroulée dans un climat imprégné d’ordre et de responsabilité, les manifestations ont réitéré leur soutien inconditionnel à la lutte du peuple palestinien et leur détermination à exprimer leur solidarité avec les Palestiniens jusqu'au recouvrement de leurs droits légitimes.
Ils ont ainsi brandi des drapeaux palestiniens et des portraits de martyrs et scandé des slogans fustigeant les agressions menées par l'armée israélienne devant le silence complice et l’indifférence de la communauté internationale.
« Nous sommes tous des Palestiniens », « Ce qui se passe à Gaza est un génocide », « Non à l’embargo sioniste imposé au peuple palestinien », « Oui à la liberté, à la victoire et à la dignité !», « Pas de paix avec les tueurs d’enfants innocents !», « Non au silence arabe ! », « Décideurs arabes, continuez à dormir ! », « Les jeunes sont là, où sont les armes ? », sont quelques slogans parmi d’autres, qui ont été scandés par les manifestants, tout au long de l’itinéraire emprunté par la marche.
Ils ont également lancé un appel à l’adresse des régimes arabes, les invitant à cesser toute forme de normalisation avec Israël et à venir en aide au peuple palestinien. Ils ont appelé par ailleurs la communauté internationale et les organisations arabes à agir en vue d’un arrêt immédiat et inconditionnel de toutes ces tueries israéliennes exécutées contre un peuple innocent et à la poursuite en justice des principaux auteurs de ces crimes contre l’humanité.
« Citoyens arabes, resserrez les rangs pour venir en aide au peuple palestinien et soutenir sa lutte légitime jusqu’à libération de l’ensemble de ses terres occupées », ont-ils répété.
Plusieurs journaux arabophones ont rapporté dans leurs livraisons du vendredi, une information selon laquelle un étudiant aurait succombé à ses blessures mercredi 31 décembre, après des affrontements survenus, dimanche 28 décembre, avec les forces de l’ordre, lors d’un sit-in en signe de solidarité avec le peuple palestinien.
Etudiant à la Faculté de droit, le dénommé Abderrazak El Gadiri a été atteint au niveau de la tête près de la cité universitaire, lors d'une manifestation de soutien aux Palestiniens et qui a dégénéré, entraînant une intervention musclée des forces de l’ordre. Bilan : trois étudiants et deux agents de l’ordre blessés.
Alors qu’on parle d’un rassemblement de plus de 300 étudiants vendredi devant l’Hôpital Ibn Toufaïl pour protester contre la mort de leur camarade, une enquêté judiciaire a été déjà ordonnée pour s’assurer de la fiabilité de ces informations.