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Selon l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), le terme d’espérance de vie scolaire renvoie au pourcentage des membres de la population âgée de 15 ans et plus qui savent à la fois lire, écrire et comprendre un texte simple et court sur leur vie quotidienne. En général, on entend par “alphabètes” les personnes qui savent non seulement lire et écrire, mais encore compter, c’est-à-dire faire des calculs arithmétiques simples. Ce concept sert à indiquer le résultat cumulatif du travail accompli par l’enseignement primaire et par les programmes d’alphabétisation pour inculquer les compétences de base à la population, lui permettant ainsi de les appliquer dans la vie quotidienne et de continuer à apprendre et à communiquer en faisant usage de l’écrit.
D’après le document du CSEFRS, la région de Marrakech-Safi est considérée comme le territoire où l’on enregistre le taux le plus faible d’espérance de vie scolaire avec 4,76 ans et le taux le plus fort d’inégalité d’accès à l’éducation avec 0,58%. La région de Laâyoune-Sakia El Hamra arrive en tête au niveau national en matière de durée de scolarité et d’égalité d’accès à l’éducation avec des taux respectifs de 0,42% et 7,2%, ce qui place cette région au niveau international à la 134ème position pour ce qui est de la durée de scolarité et à la 117ème quant à l’égalité d’accès à l’éducation. La région de Casablanca-Settat occupe la deuxième place suivie des régions de Rabat-Salé-Kénitra et Guelmim-Oued Noun.
Au niveau des communes, l’étude du CSEFRS a indiqué que le taux de durée de scolarité varie d’une collectivité à l’autre allant jusqu’à 11,66 années de différence. En détail, ce taux est estimé entre 9 et 12 ans dans sept communes, à savoir l’arrondissement d’Agdal (Fès), Harhoura (Témara), Roches Noires et Maârif (Casablanca), Hassan, Souissi et Agdal-Ryad (Rabat). Ce dernier arrondissement est le premier au niveau national en matière d’égalité et de durée de scolarité.
Certaines communes sont classées au bas du tableau avec un taux de durée de scolarité ne dépassant pas une année. Ce sont les cas de Tahlount Oussyas dans la province d’Essaouira, de Bouboud Amdlan dans la province de Chichaoua, Oulad Mansour à Tétouan, Bouchin dans la province de Figuig et Oulad Mohamed dans la province de Taourirt. L’étude a précisé que ce taux est trois fois plus faible que celui des pays où sévit la guerre civile.
Des chiffres qu’il faut prendre avec précaution notamment à titre comparatif entre les pays. L’Unesco précise que ni la durée de l’année scolaire, ni la qualité de l’enseignement ne sont nécessairement les mêmes partout. De plus, comme cet indicateur ne tient pas compte directement du redoublement, il n’est pas comparatif au niveau des pays où le passage à la classe supérieure est automatique et ceux où le redoublement est permis.
Par ailleurs, il y a lieu de souligner que dans certains pays, les effectifs scolarisés ne dépendent pas des nombreuses formes d’apprentissage et de la formation continue. Pour toutes ces raisons, l’Unesco considère qu’il convient d’interpréter ce facteur à la lumière d’autres indicateurs complémentaires, en particulier le pourcentage de redoublement.