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Elle tend d’abord à sensibiliser le grand public sur la maladie et partant inciter au diagnostic précoce. Les professionnels de santé, plus précisément les médecins généralistes et le réseau des pharmacies, sont également touchés à travers la reconnaissance des symptômes, le diagnostic et l’orientation des patients vers un spécialiste. L’occasion aussi d’informer les organismes payants sur l’urgence de la prise en charge de la polyarthrite rhumatoïde à ses premiers stades. A ce titre, tous les professionnels de santé s’accordent à dire que si la maladie est diagnostiquée précocement, elle devient moins handicapante. Ceci est d’autant plus vrai que depuis quelques années, de nouvelles molécules sont disponibles : les biothérapies. Elles ont révolutionné la vie de certains malades en raison de leur exceptionnelle efficacité. « On ne parle toujours pas de guérison complète mais de rémission. On arrive ainsi à arrêter la progression de la maladie», comme nous l’a expliqué Fadoua Allali, professeur en rhumatologie. Et de préciser que cette biothérapie comporte 5 catégories de médicaments, dont deux sont remboursés par la CNSS et les assurances privées alors que les trois autres ne le sont pas. « Et pourtant, ces derniers traitements ont été inscrits par la commission de transparence sur la liste des spécialités remboursables par l'assurance depuis 7 mois déjà. Depuis, rien ne pointe à l’horizon pour la mise en application de cette mesure », nous a encore assuré Pr Allali qui déplore amèrement cette situation. De ce fait et vu leur coût exorbitant, l’accès en est malheureusement limité et seule une frange privilégiée de malades peut en bénéficier. Les acteurs de la société civile crient au scandale et n’ont eu de cesse de tirer la sonnette d’alarme dans l’espoir d’attirer l’attention des autorités publiques quant au danger que présente cette pathologie aussi bien sur le plan social qu’au niveau économique. Selon Pr Allali, le traitement varie entre 60.000 et 200.000 DH par an et s’étend sur une longue durée. Au cas où le patient y répondrait positivement, il pourrait être arrêté au bout de 3 à 5 ans. Mais combien de patients peuvent supporter de telles charges ? Ils ne sont pas nombreux. Ils se trouvent, de ce fait, doublement atteints. Rongés par une maladie ravageuse et handicapante, ils subissent une injustice et une inégalité qui ne disent pas leur nom.
Tout cela nous renvoie loin de « la santé pour tous », un slogan qu’on répète à tout va et qui se vide de tout son sens face à l’absence d’une prise en charge généralisée.