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« Nous devons condamner la culture de la drogue au Maroc. Car elle est la cause de tous les problèmes », a-t-il prétendu lors d’un meeting tenu récemment.
D’habitude, le MSP s’est toujours abstenu de critiquer le Royaume et évite de s’aligner sur les positions du pouvoir en place. Comment donc expliquer sa volte-face ?
Pour Moussaoui Ajlaoui, chercheur à l’Institut de recherches africaines à l’Université Mohammed V Agdal, «quiconque veut courtiser ou se rapprocher du pouvoir voire de l’Etat profond, doit critiquer le Maroc», et «ceux qui veulent gagner des voix, doivent faire de même». Selon notre interlocuteur, «même les médias commencent à critiquer le Maroc et à parler du peuple sahraoui et du Polisario pour obtenir de la publicité».
Selon le chercheur marocain, l’Algérie traverse un moment difficile marqué par l’impuissance du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui souffre des séquelles d’un AVC qui l’empêchent de gouverner le pays depuis avril 2013. Laminés par cette crise politique, ceux qui confectionnent les cartes électorales sur mesure en Algérie ont adopté une nouvelle approche basée sur l’instrumentalisation des islamistes.
En effet, les décideurs algériens ont promis aux islamistes de leur accorder 80 sièges au nouveau Parlement et des portefeuilles au sein du prochain gouvernement. D’après eux, l’Algérie ne doit pas constituer une exception dans un environnement régional marqué par la présence des islamistes au pouvoir en Tunisie ou au Maroc.
C’est dans ce sens qu’il faut comprendre le changement de discours du MSP, selon Ajlaoui.
Par ailleurs, le chercheur marocain a ajouté que « l’armée algérienne joue la carte du Polisario contre le clan du président de la République, car l’armée est le garant de la paix et de la sécurité en Algérie ». Il s’agit en l’occurrence du clan dirigé par le frère du président de la République, Said Bouteflika. C’est ce clan qui gouverne le pays au mépris des dispositions de la Constitution algérienne et prend les grandes décisions concernant l’avenir de l’Algérie. Et tous les grands généraux qui se sont opposés à ce clan ont été tout bonnement éloignés du cercle du pouvoir comme ce fut le cas pour Mohamed Lamine Mediène dit « Taoufik », qui a été mis à la retraite.
Il convient de rappeler que le scrutin législatif se déroulera le 4 mai prochain en vue d’élire 462 parlementaires de l’Assemblée populaire nationale pour un mandat de cinq ans.