C'est dans le cadre de la sensibilisation des jeunes à leur environnement proche que le club "Akalocéan" du collège Paul Gauguin, en partenariat avec la délégation du MEN Agadir Ida Outanane et le Conseil communal d'Agadir, a organisé la "Journée océane" sur les plages du km 13, 12 et 11 dans une ambiance jugée par Martine Rebecchini, présidente du club, de "conviviale, permettant aux jeunes de réaliser l'ampleur des dégâts causés par les macro-déchets".
D'après l'ONU, chaque km d'océan contiendrait 120.000 morceaux de plastique flottant tuant par asphyxie ou occlusion de nombreuses espèces absorbant ces matériaux. Malgré ce constat, les pouvoirs publics ne considèrent toujours pas les macro-déchets comme polluants.
La "Journée océane" à laquelle ont pris part des élèves de l'école Amouage de Tamraghte et des jeunes du collège Nablous de Taghazout aux côtés de leurs camarades du collège Paul Gauguin d'Agadir, a été pour beaucoup une action de sensibilisation ; mais pour les encadrants c'était en réalité le couronnement d'une série d'actions qui ont visé l'éducation à la protection des milieux marins. Un programme d'activités-ateliers visant l'ancrage d'un comportement citoyen pour la protection des milieux marins a été initié par les établissements éducatifs partenaires. Les organisateurs ne comptent pas en rester là, d'autres actions sont en cours de préparation.
Si la campagne de cette journée n'a pas manqué d'attirer l'attention des estivants, pêcheurs, ou simples promeneurs, elle n'en interpelle pas moins les élus de la commune rurale d'Aourir et les habitants de la localité à trouver rapidement une solution radicale au problème des déversements des ordures ménagères dans l'oued de la commune et qui finissent après chaque pluie dans les eaux de l'Atlantique.
Par ailleurs, une lettre rédigée par les élèves participants a été adressée au wali de la région Souss-Massa-Draâ lui demandant d’intervenir en vue de trouver une solution à la pollution des eaux de la plage d’Aourir. A l'heure où la situation écologique de nos océans se détériore progressivement, les campagnes ponctuelles de sensibilisation ne peuvent être les seuls garants de la propreté de ceux-ci, une mobilisation de toutes les composantes de la société et une conscience collective devraient en principe venir à bout des macro-déchets dont l'impact selon Surf-rider-fundation, parrain de la "Journée océane", est dévastateur.
Voilà pourquoi de telles actions sont importantes, et si elles se multiplient, comme le laissent entendre les organisateurs, elles contribueront davantage à l’éducation des générations futures.