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![C’est biologique, les garçons n’aiment pas les poupées C’est biologique, les garçons n’aiment pas les poupées](https://www.libe.ma/photo/art/default/5028294-7507876.jpg?v=1355749902)
Mais tout cela a-t-il un sens? s’interroge The Atlantic, qui rapporte l’anecdote. En effet, les garçons et les filles, en moyenne, n’ont pas les mêmes centres d’intérêt.
«Les mêmes inclinations ni les mêmes besoins. Il y a 20 ans, Hasbro, énorme entreprise américaine de fabrication de jouets, avait testé une maison pour enfants qu’ils destinaient à un public de garçons et de filles à la fois. Ils se rendirent vite compte que filles et garçons n’interagissaient pas de la même manière avec la maison. Les filles habillaient les poupées, les embrassaient, et jouaient dans la maison. Les garçons se servaient des landaus comme de catapultes, sur le toit. Un manager de chez Hasbro avança une nouvelle explication: “Les garçons et les filles sont différents”».
Il y a dans les rôles que jouent les enfants une part d’héritage culturel. Comme l’expliquait Cécile Dehesdin sur Slate, au sujet du sexisme véhiculé dès le plus jeune âge:
«Les stéréotypes sexistes fourmillent dans les albums jeunesse, renvoyant plus ou moins implicitement des messages sur le rôle et la place à tenir dans la société des garçons et des filles, des hommes et des femmes.»
Seulement pour les jeux des enfants, la question va au-delà des schémas imposés par la société patriarcale. The Atlantic a ainsi interviewé David Geary, psychologue du développement à l’Université du Missouri. Il exlique:
«L’une des différences les plus répandues et les plus durables entre les sexes est la préférence que les enfants accordent à tel ou tel jeu. La préférence féminine pour les jeux où l’on nourrit, où l’on soigne, et celle, masculine, pour les jeux plus désordonnés est perceptible à travers les cultures, et même à travers les espèces (…). Parmi nos proches parents tel que le macaque rhésus ou le Chlorocebus pygerythrus [autre primate], les chercheurs ont découvert que les femelles jouent avec des poupées bien plus que leurs frères, qui préfèrent, eux, les ballons et les petites voitures. Il paraît peu probable que les singes aient été endoctrinés par des stéréotypes d’un catalogue».
Plusieurs études montrent que ce sont les hormones qui jouent un rôle dans les préférences des jeux, camions ou poupées. Elles sèment par la même occasion le doute sur le fait que les préférences des enfants pour tel ou tel jeu soient dues à la société.
Les avocats de la diminution –ou de la suppression– des genres estiment que la part biologique de ces préférences ne doit en rien altérer la volonté de rééquilibrer les genres.
Virginia Valian, psychologue au Hunter College très favorable au rééquilibrage des genres, explique ainsi dans son livre Why So Slow? The Advancement of Women, (Pourquoi si lentement? L’avancement des femmes):
«Nous n’acceptons pas la biologie comme un destin absolu... Nous vaccinons, nous inoculons, nous médicalisons... je propose que nous adoptions la même attitude à l’égard des différences sexuelles». A défaut de ne plus vendre de poupées aux filles ni de camions aux garçons, on pourrait par exemple ne plus prendre les petites filles pour de petites sottes (ni elles ni leurs mamans) en ne leur proposant plus d’apprendre à faire le ménage comme leur gentille génitrice.