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«Bye-bye Gillo», pièce d'un dramaturge multilingue2013, année théâtrale par excellenceVendredi 3 Janvier 2014
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Jamais une pièce de théâtre n’avait eu autant de succès, à l’échelle internationale. Gillo a parcouru tant de distances, rencontré beaucoup de gens et vécu autant d’histoires. Taha Adnan, poète marocain résidant en Belgique, s’est vu, encore une fois, distingué…, mais pas en poésie. «Bye-bye Gillo», texte dramatique, a eu le succès auquel il ne s’attendait pas. Il a été sélectionné par le projet de dramaturgie arabe contemporaine, financé par l'Union européenne, pour être mis en scène dans le cadre de Marseille-Provence 2013, capitale européenne de la culture. Depuis Jilali, alias Gillo, ne cessait de voyager d’une planche à l’autre. On le comprenait autrement, selon les lieux, les circonstances et situations. Certains ont même confondu ses souffrances avec les leurs. 2013 aura été l'année de Gillo par excellence. « Gillo », personnage principal du texte et de la pièce, a commencé sa tournée par la Palestine, où les Israéliens avaient pris son prénom pour celui de la colonie Gillo. Sympathisants, les Palestiniens s’étaient aussi trompés de sens. «J’avais passé les fêtes de fin d'année 2012 en Palestine. C’était les toutes premières répétitions de « Bye-bye Gillo ». A Beit Jala, le théâtre Al Harah m’a logé dans une maison qui donne sur Gillo, la colonie. Le public palestinien était convaincu que « Bye-bye Gillo » voulait dire Bye-bye la colonie ! », raconte Taha Adnan. Pour lui, Jilali n’est qu’un nom collectif, désignant tous ceux et celles ayant connu le même sort... ou d’autres qui attendent encore ! Le périple de Gillo l’avait mené, par la suite, en Tunisie, et là aussi, le public des planches aurait comparé le récit avec les souffrances du peuple tunisien, sous le joug de l’ancien régime. Les Marseillais et les Bruxellois, eux, ne pouvaient que comprendre la véritable signification de la pièce. Une année n’étant point suffisante pour une œuvre universelle, la pièce sera donnée en représentation en 2014. Et cette fois, Gillo commence l’année chez lui, c'est-à-dire à la cité ocre : Marrakech. Et ce sera le jeune acteur Jamal Kennou, sous la direction de Brahim Hanai, qui accomplira la tâche. Gillo sera interprété par d’autres comédiens à Paris, à savoir Abdeljabar Khoumrane et Zakaria Heddouchi, en attendant une création de Latefa Ahrrare dans le cadre de Cont'N'art… Les Flamands ne voulaient aucunement perdre Gillo, lui qui était, à un certain moment, devenu l’un des leurs. C’est pourquoi, Moussem et le théâtre « flamand ‘t Arsenal » sous la direction du dramaturge belge Michael de Cock, ont présenté en fin d’année une version flamande de la pièce dans le cadre du Festival Wintervuur. Mais que raconte la pièce ? Jilali, alias Gillo, est un jeune Marocain installé clandestinement en Belgique. Il a été interpellé par la police et est menacé d’expulsion vers le Maroc, son pays natal. A bord d’un avion, il évoque, dans un monologue poignant, des souvenirs d’enfance et le récit de sa vie en Europe. Il fait appel à sa mémoire d’enfant, aux scènes dramatiques et aux événements d’une gravité extrême. Un sans-papiers, un petit cambrioleur, un asservi par son oncle, un amoureux déçu…, autant d’épreuves. Il n’en sort enfin que plus lucide et plus libre. On est poussé à rigoler et à pleurer… le tout dans un cadre dramatique. Il s’agit avant tout d’un acte cathartique, salutaire. Gillo n’évoque en effet ses démons que pour s’en affranchir. Il n’est en rien différent d’une jeune Subsaharienne dénommée Samiratou ayant vécu réellement le même drame, ni d’un Amadou Dialou criblé de balles, parce qu’il ne faisait pas trop confiance aux policiers de New York.
Mustapha Elouizi
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