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La pièce revisite les conditions de vie des jeunes Nord-Africains dans un pays européen. Jilali, alias Gillo, est menacé d’expulsion de Belgique vers le Maroc, son pays natal. Lui qui avait été épaté par l’eldorado européen n’a plus de repère. Il n’a plus d’équilibre psychologique. Il n’a plus d’identité. Une étrangeté de l’être dans son sens le plus profond. «Je suis venu m’excuser auprès de vous de ce qu’ont fait mes ancêtres, ce n’est qu’un malentendu historique, je consens votre colonisation… intégrez-moi à votre façon, je veux bien, changez mon nom s’il ne vous plaît pas … Je peux être Gilbert, Jacques, Jean à la place de Jilali, pas de problème »… dixit Gillo qui entre dans un pénible monologue à bord d’un avion qui doit le rapatrier chez lui.
Il fait appel à sa mémoire d’enfant, aux scènes dramatiques et aux événements d’une gravité extrême. Un sans-papiers, un petit cambrioleur, un asservi masqué par son oncle, un amoureux déçu…, autant d’épreuves, il n’en sort enfin que plus lucide et plus libre. On est poussé à rigoler, à pleurer… le tout est dans un cadre dramatique infaillible. Car il s’agit avant tout d’un acte cathartique, salutaire. Gillo n’évoque en effet ses démons que pour s’en affranchir.
La pièce “Bye Bye Gillo” a été sélectionnée par le projet de dramaturgie arabe contemporaine, financée par l’Union européenne, pour être mise en scène dans le cadre de Marseille-Provence 2013, capitale européenne de la Culture. Elle a d’ailleurs remporté en 2011 le deuxième prix au Concours international du monodrame arabe des Emirats.
Résidant en Belgique, Taha Adnan reste l’un des représentants de cette culture passerelle. Passionné de la culture marocaine populaire et savante, Adnan qui est un médiateur culturel incontournable en Belgique, a su, manifestement, marier ses acquis littéraires de sa première jeunesse, avec son ouverture sur la pensée en Occident.