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Le pasteur Andrew Brunson n'aurait sans doute jamais imaginé se retrouver un jour au coeur de la plus grave crise diplomatique entre la Turquie et les Etats-Unis depuis 40 ans qui a fait trembler les marchés financiers à travers le monde.
Mais l'univers de cet homme originaire de Caroline du Nord et établi en Turquie depuis un quart de siècle a basculé en octobre 2016, lorsqu'il a été arrêté avec son épouse, Norine, tous deux emportés par des purges lancées dans la foulée d'un coup d'Etat manqué.
Ankara accuse Andrew Brunson d'espionnage et d'activités "terroristes". Le pasteur, qui dirigeait jusqu'à son arrestation une petite église protestante dans la province d'Izmir (ouest de la Turquie), dément en bloc.
Si son interpellation a fait peu de vagues à l'époque, son maintien en détention pendant plus d'un an et demi, puis son assignation à résidence ont fini par provoquer la colère des Etats-Unis qui ont imposé des sanctions contre Ankara.
L'escalade des tensions autour de l'affaire Brunson a provoqué l'effondrement de la livre turque la semaine dernière et fait souffler un vent de panique sur les places boursières à travers le monde.
Le visage doux et les fines lunettes du pasteur, qui risque 35 ans de prison en Turquie, sont devenus l'un des symboles de la crise diplomatique, la plus grave entre ces deux alliés au sein de l'Otan depuis l'invasion par Ankara de la partie nord de Chypre en 1974.
La justice turque a rejeté pour la deuxième fois mercredi la demande de remise en liberté du pasteur Brunson, qui a passé son 50ème anniversaire derrière les barreaux en janvier dernier.
Les autorités turques assurent que l'affaire est mal représentée dans les médias occidentaux et que des accusations graves et réelles pèsent contre le pasteur.
Mais Washington, y compris par la voix de son président Donald Trump, martèle que M. Brunson est innocent et doit être relâché.
La Maison Blanche a fait savoir mardi que M. Trump ressentait "beaucoup de frustration du fait que le pasteur ne soit pas libéré".
L'Eglise évangélique presbytérienne (EPC), à laquelle appartient M. Brunson, explique qu'il s'est installé en Turquie en 1993 sous les auspices du programme missionnaire "World Witness" de l'Eglise presbytérienne réformée.
Lors d'une audience de son procès qui est en cours, M. Brunson a indiqué qu'il s'était installé à Izmir en 2000 avant d'ouvrir l'Eglise Dirilis ("Résurrection") en 2010.
Avant l'arrestation de son pasteur, l'église, si petite qu'il est facile de passer à côté sans même la remarquer, ne comptait que quelques dizaines de fidèles.
"Je n'ai rien fait contre la Turquie. Au contraire, j'aime la Turquie, je prie pour elle depuis 25 ans", a assuré le pasteur lors de son procès, s'exprimant dans un turc châtié.
Lors de la dernière audience en date, en juillet, M. Brunson a également affirmé qu'il "pardonnait" à tous ceux qui l'accusent, selon lui à tort.
Donald Trump a exprimé son soutien au pasteur sur Twitter à plusieurs reprises, le décrivant comme un "formidable chrétien et père de famille" et "une personne magnifique", dont la détention est une "honte totale".
Les Etats-Unis et la Turquie ont eu recours à des sanctions réciproques dans cette affaire.
Elle est à l'image du malaise qui existe actuellement entre Washington et Ankara, dont les relations ont été endommagées par de nombreux désaccords.
La Turquie est notamment furieuse de ne pas avoir réussi à obtenir l'extradition de Fethullah Gülen, un prédicateur installé aux Etats-Unis qu'Ankara accuse d'avoir ourdi la tentative de putsch de 2016.
Les responsables turcs ont démenti retenir le pasteur en "otage", comme ils ont été accusés de le faire, notamment par M. Trump. Ils martèlent que la justice turque est indépendante et qu'ils ne sont pas en mesure d'intervenir.
Mais M. Erdogan lui-même avait suggéré en septembre dernier d'échanger le pasteur Brunson contre M. Gülen, une proposition rejetée par Washington.
Mais l'univers de cet homme originaire de Caroline du Nord et établi en Turquie depuis un quart de siècle a basculé en octobre 2016, lorsqu'il a été arrêté avec son épouse, Norine, tous deux emportés par des purges lancées dans la foulée d'un coup d'Etat manqué.
Ankara accuse Andrew Brunson d'espionnage et d'activités "terroristes". Le pasteur, qui dirigeait jusqu'à son arrestation une petite église protestante dans la province d'Izmir (ouest de la Turquie), dément en bloc.
Si son interpellation a fait peu de vagues à l'époque, son maintien en détention pendant plus d'un an et demi, puis son assignation à résidence ont fini par provoquer la colère des Etats-Unis qui ont imposé des sanctions contre Ankara.
L'escalade des tensions autour de l'affaire Brunson a provoqué l'effondrement de la livre turque la semaine dernière et fait souffler un vent de panique sur les places boursières à travers le monde.
Le visage doux et les fines lunettes du pasteur, qui risque 35 ans de prison en Turquie, sont devenus l'un des symboles de la crise diplomatique, la plus grave entre ces deux alliés au sein de l'Otan depuis l'invasion par Ankara de la partie nord de Chypre en 1974.
La justice turque a rejeté pour la deuxième fois mercredi la demande de remise en liberté du pasteur Brunson, qui a passé son 50ème anniversaire derrière les barreaux en janvier dernier.
Les autorités turques assurent que l'affaire est mal représentée dans les médias occidentaux et que des accusations graves et réelles pèsent contre le pasteur.
Mais Washington, y compris par la voix de son président Donald Trump, martèle que M. Brunson est innocent et doit être relâché.
La Maison Blanche a fait savoir mardi que M. Trump ressentait "beaucoup de frustration du fait que le pasteur ne soit pas libéré".
L'Eglise évangélique presbytérienne (EPC), à laquelle appartient M. Brunson, explique qu'il s'est installé en Turquie en 1993 sous les auspices du programme missionnaire "World Witness" de l'Eglise presbytérienne réformée.
Lors d'une audience de son procès qui est en cours, M. Brunson a indiqué qu'il s'était installé à Izmir en 2000 avant d'ouvrir l'Eglise Dirilis ("Résurrection") en 2010.
Avant l'arrestation de son pasteur, l'église, si petite qu'il est facile de passer à côté sans même la remarquer, ne comptait que quelques dizaines de fidèles.
"Je n'ai rien fait contre la Turquie. Au contraire, j'aime la Turquie, je prie pour elle depuis 25 ans", a assuré le pasteur lors de son procès, s'exprimant dans un turc châtié.
Lors de la dernière audience en date, en juillet, M. Brunson a également affirmé qu'il "pardonnait" à tous ceux qui l'accusent, selon lui à tort.
Donald Trump a exprimé son soutien au pasteur sur Twitter à plusieurs reprises, le décrivant comme un "formidable chrétien et père de famille" et "une personne magnifique", dont la détention est une "honte totale".
Les Etats-Unis et la Turquie ont eu recours à des sanctions réciproques dans cette affaire.
Elle est à l'image du malaise qui existe actuellement entre Washington et Ankara, dont les relations ont été endommagées par de nombreux désaccords.
La Turquie est notamment furieuse de ne pas avoir réussi à obtenir l'extradition de Fethullah Gülen, un prédicateur installé aux Etats-Unis qu'Ankara accuse d'avoir ourdi la tentative de putsch de 2016.
Les responsables turcs ont démenti retenir le pasteur en "otage", comme ils ont été accusés de le faire, notamment par M. Trump. Ils martèlent que la justice turque est indépendante et qu'ils ne sont pas en mesure d'intervenir.
Mais M. Erdogan lui-même avait suggéré en septembre dernier d'échanger le pasteur Brunson contre M. Gülen, une proposition rejetée par Washington.