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Cette visite du chef du Polisario, soigneusement préparée par la diplomatie algérienne qui a senti qu’il y avait le feu à la maison Rabouni, survient après l’arrivée en catastrophe du conseiller de l’autre Sud-Africaine qui préside aux destinées du conseil de l’UA, il y a quelques jours, diligentée par sa patronne pour mettre le Polisario et l’Algérie en garde contre une possible perte du siège qu’ils avaient acheté, leur conseillant de prévenir tous leurs alliés.
Alger et le Polisario ont été avertis que pas moins de trente-huit pays africains ont exprimé leur soutien au retour du Maroc à l’Union africaine à travers des déclarations officielles. Certains ont saisi la Commission de l’Union africaine par écrit.
Cette vague d’approbation et de soutien au retour du Maroc à l’institution panafricaine intervient malgré les efforts incessants de l’Algérie d’entraver, ou du moins de retarder, le processus de cette réintégration. En plus des initiatives de la présidente sud-africaine de la Commission de l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, qui a tenté de contrecarrer la décision du Maroc de regagner sa place naturelle et légitime au sein de sa famille institutionnelle panafricaine.
La patronne de la diplomatie a défendu l’engagement de son pays au côté du mouvement séparatiste, rappelant la reconnaissance, par l'Afrique du Sud en 2004, de la «RASD».
Elle a également souligné que l’«Afrique du Sud a la responsabilité morale et politique de contribuer à résoudre les conflits du continent et doit jouer un rôle de leadership dans les efforts internationaux concernant lesdits conflits».
Mme Mashabane, assumant parfaitement son rôle d’avocate du Polisario, a invité la communauté internationale à se montrer plus généreuse avec les habitants des camps de Tindouf qu’elle a qualifiés d’ailleurs de « réfugiés », statut que leur refusent et l’Algérie et la direction du Front Polisario qui les privent des avantages qu’offre ce statut, conformément à la convention de Genève.
Le texte de la ministre des Affaires étrangères montre que toute tentative de modifier les positions de l’Afrique du Sud sur la question du Sahara demeure vaine. Par conséquent, le Maroc doit prendre son mal en patience et espérer une défaite du Congrès national africain (ANC), parti de Jacob Zuma, aux législatives de 2019. Les communales de 2016 se sont soldées par la perte de la formation du président sud-africain de plusieurs grandes villes, telles que Johannesburg, Port Elizabeth et Nelson Mandela Bay, au profit de la force politique montante, l’Alliance démocratique qui constitue la seule alternative à Zuma et qui pourrait, peut-être, infléchir la position de son pays.