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Brahim Chkiri fait partie de ces jeunes qui promettent beaucoup, comme en témoignent sa vivacité et son activité soutenue.
Ceux qui ont suivi les épisodes de la série télévisée "Ila al abad" ont dû remarquer que ce réalisateur apporte quelque chose de nouveau surtout au niveau technique.
Car, hormis sa vision et sa conception, il laisse s'exprimer d'autres aspects auxquels d'autres metteurs en scène n'accordent pas beaucoup d'attention.
Il en est ainsi de l'image, du repérage et du choix des acteurs. Dans cette série, on voit que le seuil qui nous sépare des Turcs et des Syriens est presque atteint et que le fossé s'est beaucoup réduit.
Il est également décidé à s'attaquer au cinéma, c'est pour cela qu'il a tenté une nouvelle expérience. Le film s’intitule "La route vers Kaboul», une comédie qui a conquis le public tangérois lors du Festival national du film et présenté en compétition officielle.
Et comme il l'a souligné, l’idée du film "vient de mon oncle Lahcen Chkiri, grand comédien connu dans le Sud marocain. J'ai peu à peu développé cette idée de départ ; nous avons coécrit le scénario de ce premier long-métrage avec des scénaristes belges et marocains".
Le tournage du film a duré vingt-six jours, ce qui a fait dire à son réalisateur :"Je suis habitué à tourner dans l'urgence ; j’ai réalisé énormément de projets destinés à la télévision depuis plusieurs années ». « Dans ce métier, souligne-t-il, il faut faire de nombreuses choses à la fois si l'on veut qu'un projet en cours puisse aboutir. Et c'est aussi pour ces raisons que je tourne beaucoup".
Actuellement, Brahim Chkiri est sur un nouveau projet et comme il l'a souvent rappelé, il aime être sur plusieurs choses à la fois.
" Je tourne en ce moment un film en trois parties. La thématique est l'héroïque fantaisie, c'est un film de genre qui se passe dans le monde arabe." Et dans la société arabe, les préjugés dénaturent la vision; Brahim lui, se tourne vers des situations et non vers des personnes". Les gens ne me touchent pas, ce sont au contraire les situations qui m’intéressent. Celles qui vont éclore suite aux préjugés car nous avons tous, inconsciemment ou non, des préjugés », a-t-il expliqué. Et d’ajouter : «Les conflits, les faits historiques, les traces du passé m'interpellent. Je pense au massacre de la Saint Barthélemy, la guerre de cent ans, la disparition des Indiens à l'arrivée des Espagnols sur leurs terres".
Sa carrière s'annonce bien à la télévision et au cinéma. Il appartient donc aux responsables d’encourager ces jeunes réalisateurs dont l'empreinte en dit long sur leurs talents.