Bouffée d'oxygène depuis Dar-Es-Salaam, pour le Onze national : Super ! Ils n'ont pas tout à fait perdu l'habitude de gagner

Cela faisait deux longues années que l'on n'avait pas goûté à la victoire. C'était contre … la Mauritanie, à Rabat.
Fin d'abstinence donc depuis samedi dernier. Ce match contre la Tanzanie s'annonçait décisif à plus d'un égard : pour la suite dans ces éliminatoires de la CAN 2011, mais surtout pour la suite, tout court. Tout autre résultat que la victoire devait compromettre sérieusement  les chances du Onze national et, par là même, pousser au désespoir quant à une résurrection ardemment attendue.
Merci les gars, même avec un entraîneur à des milliers de kilomètres et qui n'a pas fini de se faire désirer, même avec un staff de fortune, vous avez puisé dans votre détermination et votre fierté pour rallumer une petite, mais combien importante lueur d'espoir. C'est pourquoi, l'on va se garder de rappeler que  le Onze tanzanien est loin de constituer une foudre de guerre pour servir de référence en la matière. Embrassons donc cette victoire à bras-le-corps, surtout que les gars qui n'ont jamais manqué de talent, semblent avoir retrouvé l'envie, en attendant le plaisir aussi, de jouer.

La confiance retrouvée à Dar Essalam

La sélection marocaine a réussi à forcer un court et précieux succès (1-0) du côté de Dar Es-Salam aux dépens de l'équipe nationale de Tanzanie et ce, pour le compte de la seconde journée des éliminatoires, groupe "D"  de la CAN 2012 dont les phases finales auront lieu conjointement au Gabon et en Guinée Equatoriale.
Une victoire tant attendue et par le public et par les principaux concernés, faite donc pour conforter tout le monde et booster le moral des joueurs qui doivent reprendre confiance après une série de revers. Dont le tout dernier reste un nul blanc concédé à la maison devant la formation centrafricaine lors de la journée inaugurale de ces éliminatoires.
Une entame en catastrophe qui a mis l'équipe du Maroc au pied du mur, se trouvant dans l'obligation de rectifier le tir lors de sa virée tanzanienne. La mission était bien loin d'être une simple sinécure pour les partenaires de Marouane Chamakh qui cherchaient d'entrée à imposer leur jeu face à un adversaire qui ne se laissait pas faire. S'en est suivie une bataille au milieu du terrain revenue en fin de compte aux Nationaux grâce à leur capitaine, Houcine Kharja, au four et au moulin. Bien en place, les joueurs marocains ont su comment conserver le ballon, sans pour autant trop inquiéter l'arrière-garde zambienne. Mais cette  tactique leur a permis de contenir la fougue d'un adversaire, poussé par plus de 20.000 spectateurs, voulant à tout prix confirmer le probant résultat ramené d'Algérie (1-1).
Après quelques assauts de part et d'autre, la première action savamment orchestrée est à mettre à l'actif des Marocains, suite à une passe de Mounir El Hamdaoui qui retrouve Chamakh, fauché en pleine surface par le gardien de but. Le penalty était des plus évidents, sauf pour l'arbitre mauricien qui a décidé autrement, brandissant un carton jaune contre  Chamakh pour protestation.
Mais ce n'était que partie remise. A deux minutes de la fin de la première période, Chamakh sert El Hamdaoui qui décroche un bolide ne laissant aucune chance au keeper tanzanien, auteur au passage de beaux arrêts lors de cette partie.
Un but qui a fait donc beaucoup de bien pour les joueurs marocains et en premier Mounir El Hamdaoui, décidé à devenir le goleador attitré du Onze national, comme il l'est avec son nouveau club l'Ajax d'Amsterdam. D'ailleurs, c'est tout le mal que l'on puisse lui souhaiter après avoir galéré depuis son arrivée en équipe nationale, manquant terriblement de réussite au point de penser à une retraite internationale, lui qui ne compte même pas une dizaine de capes.
Au cours du second half, les joueurs marocains n'ont pas lâché du lest, négociant intelligemment les 45 dernières minutes de cette explication. Les changements apportés par le coach adjoint Dominique Cuperly ont permis de maintenir le cap, surtout après l'intégration du virevoltant Youssef Hadji qui n'a eu besoin que de peu de temps pour se mettre en évidence et rappeler qu'il reste toujours la carte maîtresse de ce Onze national, vainqueur à Dar Es Salam et qui a encore un long chemin à parcourir avant d'atteindre son objectif : la qualification à la Coupe d'Afrique.
L'équipe marocaine occupe provisoirement la pole position avec 4 points, sachant que le deuxième match de ce groupe devait avoir lieu hier entre la sélection centrafricaine et son homologue algérienne. L'Algérie est le prochain adversaire de l'EN, match prévu fin mars et qui verra sans aucun doute l'arrivée du fameux sélectionneur Eric Gerets, toujours en poste en Arabie Saoudite. Le technicien belge doit s'estimer heureux après cette victoire en terre tanzanienne, car tout autre résultat aurait pu semer la zizanie et provoquer un tollé qu'il serait difficile pour les fédéraux  à contenir.