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Selon Me Zimeray, Boualem Sansal explique sa décision par le fait que les autorités algériennes exercent « des pressions sur lui pour changer d’avocat». Il a ajouté à ce propos dans une déclaration relayée par l’AFP que «ni la pondération dans l'expression de sa défense, ni la retenue face à la campagne abjecte que j'ai subie dans certains médias algériens, ni le respect du cadre judiciaire de ce pays ne semblent avoir été appréciés par un régime, qui persiste à me refuser le visa sans raison valable, privant Boualem Sansal de la défense de son choix».
L’incarcération de Boualem Sansal a été à l’origine du déclenchement d’une importante vague de protestations, menée par de nombreux intellectuels et écrivains de divers bords, qui estiment les poursuites sans aucun fondement.
Le bout du tunnel ne semble pas apparaître pour Sansal, si l’on tient compte des lourdes charges retenues contre lui, en étant poursuivi en vertu de l'article 87 bis du Code pénal, qui dispose en Algérie "comme acte terroriste ou subversif, tout acte visant la sûreté de l'Etat, l'intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions".
Une charge taillée sur mesure au moment où des voix de différents milieux politiques, culturels et de droits de l’Homme se sont élevées pour contester la décision d’incarcération de Boualem Sansal. A cet effet, Me François Zimeray a tenu à faire part de son appréhension quant à l’intégrité physique de son client, soulignant : «Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable ».
Il y a lieu de rappeler que les nouvelles qui ont circulé dernièrement concernant l’état de santé de Boualem Sansal ne sont «pas excellentes », d’après l’éditeur de l’écrivain Antoine Gallimard. « Trois mois c'est long pour lui (…) Surtout quand on ne sait pas si ces trois mois vont se transformer en six mois, en un an...». L’écrivain franco-algérien court un gros risque de voir ses jours prolongés en détention, alors qu’«il est un homme âgé, malade, fragilisé par cette situation, privé de sa liberté", a affirmé Me Zimeray.
Boualem Sansal avait été admis durant quelques jours à l’hôpital avant de rejoindre de nouveau sa cellule. C’est ce qu’avait rapporté, lors d’une interview à Sud-Radio, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, qui n’avait pas manqué de signaler que «la demande française de visite consulaire n'avait pas été accordée par les autorités algériennes ». Et de conclure que Boualem Sansal « est en contact avec son épouse qui le voit une fois par semaine, épouse avec laquelle nous sommes en contact, ainsi qu'avec ses avocats. Et c'est ainsi que nous avons de ses nouvelles ».
T.R