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Etabli à 78,2 points au premier trimestre, l'indice de confiance des ménages (ICM) est passé à 85,8 points durant le second avant de retomber à 85,5 points au troisième. Ce jeu de yoyo cache plusieurs tendances lourdes qui pourraient à la longue devenir structurelles et marquer durablement le cours des évènements dans un avenir proche.
Nul changement important n’étant intervenu pour raviver la flamme de l’espoir au premier trimestre, 74,5% des ménages ont ainsi déclaré s’attendre à une hausse du chômage au cours des 12 prochains mois. Un taux qui a baissé à 69,8 % au deuxième trimestre pour vite remonter la pente et s’établir à 73,6%. Ce qui veut dire tout simplement que près de sept ménages sur dix ne croient nullement en la capacité de l'économie à créer assez d'emplois pour éponger l’offre.
Un état de fait que corroborent les indicateurs du marché du travail au deuxième trimestre 2017 publiés par le HCP.
Le taux de chômage est, en effet, passé de 9,1% à 9,3% au niveau national et de 13,4% à 14% en milieu urbain. En milieu rural, ce taux a baissé de 3,5% à 3,2% mais le chômage est demeuré élevé parmi les femmes, passant de 12,7% à 13,2%, parmi les diplômés de 16,3% à 17% et parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans, de 23,2% à 23,5%.
Avec un accroissement de la population active de 107.000 personnes, le nombre de chômeurs s’est accru de 33.000 personnes au niveau national portant ainsi l’effectif total des chômeurs à 1.123.000 personnes ; le milieu urbain ayant enregistré une hausse de 45.000 personnes et le milieu rural une baisse de 12.000.
Une même note de pessimisme se dégage concernant le coût de la vie et, particulièrement, l’une de ses composantes les plus importantes, à savoir la consommation. Au premier trimestre, 87,4 % des ménages enquêtés par le HCP estimaient, en effet, que les prix des produits alimentaires avaient augmenté au cours des 12 derniers mois et 79,1% qu’ils devraient continuer à s’élever au cours des 12 prochains mois.
Un trimestre plus tard, ces taux n’ont pas bougé outre mesure se situant respectivement à 87,5 % et à 77,1% des ménages. Une tendance qui fléchira légèrement au trimestre suivant (84,2 % et 75,2%) mais qui conservera son caractère inquiétant puisqu’aucun rattrapage salarial n’est prévu, ni programmé pour rééquilibrer un tant soit peu le budget des ménages.
Cette situation a donc plongé ces derniers dans une sorte d’attentisme dont on retrouve trace aussi dans le monde des affaires mais pour d’autres raisons.
Les résultats de l’enquête permanente de conjoncture auprès des ménages menée par le HCP au premier trimestre 2017 indiquaient dans ce sens que 59,5% des ménages considéraient que le moment n’était pas opportun pour effectuer des achats de biens durables et seuls 17,9% des enquêtés s’attendaient à épargner au cours des 12 prochains mois
Au deuxième trimestre, c’est 53,8% des ménages qui pensaient pareillement, mais 20,5% des enquêtés nourrissaient l’espoir de pouvoir épargner durant l’année.
Trois mois plus tard, 54,7% des ménages s’estimaient dans l’incapacité de faire des achats de biens durables, 22,1% d’entre eux s’attendaient à épargner.
Une note optimiste néanmoins : la croissance économique nationale devrait se poursuivre à un rythme toujours soutenu au quatrième trimestre 2017, sous l’effet d’un accroissement de 13,5% de la valeur ajoutée agricole.
La valeur ajoutée industrielle pourrait, selon le HCP, réaliser un accroissement de 1,7%, au quatrième trimestre 2017, en variation annuelle, et les activités minières afficheraient une hausse de 15,1%, portée par le raffermissement de la production des minerais non métalliques.
Quant au secteur tertiaire, sa valeur ajoutée croîtrait de 2,9%, contribuant pour environ +1,4 point à la croissance globale du PIB.
Dans l’ensemble, la valeur ajoutée hors agriculture devrait ainsi s’améliorer de 2,7%, au quatrième trimestre 2017, en variation annuelle, favorisant, ainsi, une hausse du PIB global de 3,9%, au cours de la même période, au lieu de +1% une année auparavant.