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L’émissaire américain, Amos Hochstein, a défendu un plan de cessez-le-feu présenté par le président Joe Biden, affirmant qu'il représentait aussi "une chance pour mettre fin au conflit" entre le Hezbollah et IsraëlLa guerre, qui a éclaté le 7 octobre dans le territoire palestinien après une attaque du mouvement islamiste Hamas contre Israël, a provoqué une flambée de violence à la frontière nord d'Israël avec le Liban, où les échanges de tirs entre l'armée et le Hezbollah libanais, allié du Hamas, se sont intensifiés récemment.
Dans un discours télévisé, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a averti mercredi qu'"aucun lieu" en Israël ne serait épargné par les missiles de son mouvement, en cas d'attaque contre le Liban.
En visite dans le nord d'Israël, le chef de l'armée israélienne, le général Herzi Halevi, a assuré que son pays détenait "des capacités infiniment plus importantes" que le Hezbollah.
Jeudi en milieu de matinée, la situation était calme dans la zone frontalière, où le Hezbollah n'a annoncé aucune attaque.
Dans la bande de Gaza, des frappes aériennes et des tirs d'artillerie ont visé le centre du territoire, selon un correspondant de l'AFP et des témoins. Une frappe a fait deux morts près du camp de Nousseirat, selon un médecin.
Des témoins ont aussi signalé des tirs de chars à Zeitoun, un quartier de la ville de Gaza, dans le nord, et dans les camps de Boureij et Maghazi.
Dans le sud, des combats opposent soldats israéliens et combattants palestiniens dans le centre et l'ouest de Rafah, selon une source de la branche armée du Hamas.
L'armée avait annoncé dimanche une pause quotidienne dans ses opérations le long d'une route d'une dizaine de kilomètres dans le sud de la bande de Gaza, afin de permettre l'entrée de l'aide humanitaire depuis le point de passage israélien de Kerem Shalom.
L'ONU a cependant déclaré mardi que cette pause devait "encore se traduire par davantage d'aide arrivant jusqu'aux populations".
L'armée avait parallèlement assuré poursuivre ses opérations terrestres contre le Hamas lancées le 7 mai à Rafah, qui ont entraîné la fuite d'un million de Palestiniens vers des zones plus au nord et la fermeture du poste-frontière avec l'Egypte, jusque là utilisé pour l'entrée de l'aide dans le territoire assiégé.
La guerre a éclaté le 7 octobre, quand des commandos du Hamas ont mené une attaque dans le sud d'Israël qui a entraîné la mort de 1.194 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.
Sur 251 personnes enlevées, 116 sont toujours retenues en otages à Gaza, dont 41 sont mortes, selon l'armée.
En riposte, l'armée israélienne a lancé une offensive sur la bande de Gaza, qui a fait jusqu'à présent 37.396 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas.
Vivement critiqué dans son pays pour ne pas avoir réussi à obtenir la libération de tous les otages, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, assure qu'il poursuivra la guerre jusqu'à l'élimination du Hamas, au pouvoir depuis 2007 à Gaza.
Le mouvement islamiste exige un cessez-le-feu définitif et un retrait israélien total de Gaza.
Un émissaire américain, Amos Hochstein, en visite cette semaine au Liban et en Israël, a défendu un plan de cessez-le-feu présenté le 31 mai par le président Joe Biden, affirmant qu'il représentait aussi "une chance pour mettre fin au conflit" entre le Hezbollah et Israël.
Il a jugé "urgente" une désescalade à la frontière, afin d'éviter "une guerre à grande échelle".
L'armée israélienne a annoncé mardi que "des plans opérationnels pour une offensive au Liban" avaient été "validés". Le chef de la diplomatie, Israël Katz, a menacé d'une "guerre totale" dans laquelle le Hezbollah serait "détruit".
"L'ennemi (israélien) sait qu'aucun lieu (...) ne sera épargné par nos missiles" en cas d'attaque contre le Liban, a lancé mercredi Hassan Nasrallah, dont le mouvement, armé et financé par l'Iran, exerce une influence prépondérante au Liban.
En cas de guerre, Israël devrait "nous attendre par la terre, par la mer et par les airs", a-t-il prévenu.
"Nous avons reçu de nouvelles armes (...) et nous en gardons d'autres pour les jours qui viennent", a poursuivi Hassan Nasrallah, en affirmant que sa formation comptait plus de 100.000 hommes prêts au combat.
Il a aussi menacé Chypre, disant "détenir des informations" selon lesquelles ce pays de l'Union européenne, le plus proche des côtes du Moyen-Orient, ouvrirait "des aéroports et des bases" à Israël si ce pays était attaqué.
Chypre est située à environ 300 kilomètres d'Israël et 200 kilomètres du Liban, et entretient de bonnes relations avec ces deux pays.
Le président chypriote Nikos Christodoulides a souligné en réponse que son pays n'était "impliqué d'aucune façon dans cette guerre".
Chypre fait "partie de la solution, pas du problème", a-t-il dit, faisant valoir que ce pays jouait un rôle "reconnu par le monde arabe et l'ensemble de la communauté internationale" dans le déploiement d'un corridor maritime en Méditerranée permettant d'acheminer de l'aide humanitaire à Gaza.