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Sur le plan comptable, il s’agit d’une victoire précieuse qui n’a pas tardé à se dessiner. L’ouverture du score, dès la sixième minute, sur penalty transformé par Hakim Ziyech, a occulté les difficultés rencontrées par Walid Regragui et ses poulains qui, une fois encore, ont peiné à développer du jeu. D’aucuns s’attendaient à une autre version de l’EN, davantage créative, mais rien de cela n’en a été pour que ce first half se limite au score précité.
Au cours de la seconde période, il a fallu que le coach Regragui procède à une révision de son effectif pour voir, enfin, la machine tourner à mi-régime. Il a dû sortir Ziyech et En Nesyri, suppléés respectivement par Rahimi et El Kaabi, et la sauce a en quelque sorte pris.
Sauf que ces changements n’ont pas été du goût des principaux concernés, Ziyech et En Nesyri, qui, sans la moindre gêne, ont montré leur grogne, alors qu’ils auraient dû se comporter de manière plus correcte et afficher un profil bas en équipe nationale comme ils le font d’ailleurs avec leurs clubs respectifs. Ziyech n’a-t-il pas passé des années à Chelsea comme réserviste sans piper mot ? Et à Galatasaray encore cette saison ? Tandis qu’En Nesyri est capable du meilleur comme du pire et lorsqu’il n’est pas dans son jour, il doit respecter les décisions de son coach. Ce dernier est sorti dans une déclaration d’après-match avec une explication farfelue, soulignant qu’«un joueur qui n’est pas fâché après sa sortie, c’est quelque chose d’anormal».
Toutefois, le sélectionneur s’est rattrapé sur le coup, tonnant que « c’est moi qui prends les décisions. On avait besoin de sang neuf. J’assume d’avoir aligné Ziyech au début, mais quand il a fallu le changer, je n’ai pas hésité », rapporte la MAP.
La suite des débats a donné raison à Walid Regragui, puisque l’on a pu voir à l’œuvre une équipe beaucoup plus entreprenante, avec un Diaz excentré, beaucoup plus à l’aise dans son jeu, réussissant à offrir un caviar au jeune Elias Bensghir pour doubler la mise à la 67ème minute.
A 2 à 0, l’on se disait que la messe était dite mais pas pour les Zambiens qui ont exploité à bon escient le relâchement de l’EN pour réduire l’écart. A dix minutes de la fin du temps réglementaire, l’attaquant Edward Chilufia a profité de la lenteur du capitaine Saiss, pour brûler la politesse à l’arrière garde marocaine et déjouer la vigilance du keeper Bounou.
Un but encaissé au mauvais moment poussant Walid Regragui à faire part de son appréhension, en affirmant : « Je suis inquiet pour le but encaissé. On a un peu le doute de la dernière CAN ».
Si cela reste côté cour, côté jardin est que la mission a été accomplie. Pour le sélectionneur national: «Je suis serein. Je crois en mon groupe qui sera prêt dans l’avenir. C’est le haut niveau, il n’y a pas de matches faciles. L’essentiel est de gagner les trois points ». Et d’ajouter que « c’est ce genre de matchs qui vont nous aider à progresser. Je sais que la prestation ne satisfait pas tout le monde, mais la réponse se fera sur le terrain ».
Et le prochain rendez-vous est la rencontre de ce mardi, délocalisée à Agadir, contre le Congo comptant pour la quatrième manche de ces éliminatoires. A propos de cette confrontation, Walid Regragui a indiqué que « l’essentiel est de s’imposer. Nous respectons cette équipe et ferons le maximum pour hisser notre niveau. On tentera de corriger les erreurs commises lors de ce match ».
Pour rappel, le Onze national occupe la pole position de la poule E avec six points après cette victoire et celle à Dar Essalam face à la Tanzanie. La passe de trois est possible dès ce mardi face au Congo, ce qui permettra aux Lions de l’Atlas d’envisager la suite des éliminatoires dans de bonnes dispositions, et ce dans l’espoir de sa qualifier pour la troisième fois de suite, ce qui sera une première, aux phases finales de la Coupe du monde.
Mohamed Bouarab