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Abdelilah Benkirane semble s'attribuer un bilan positif à l’issue des deux années passées à la tête d’une coalition hétérogène. Un bilan qui tarde encore à atterrir devant les parlementaires comme le stipule l’article 101 de la Constitution qui oblige le chef du gouvernement à présenter devant l’institution législative un bilan d’étape de son action, et ce à son initiative ou à la demande du tiers des membres de la Chambre des représentants ou de la majorité des membres de la Chambre des conseillers.
Un exercice que l’actuel Exécutif n’est pas près d’assumer. En effet, Benkirane s’est contenté de réunir les leaders du PJD, à l’abri des regards, vendredi dernier au Centre Moulay Rachid à La Maâmora, pour évaluer l’action du parti et de ses ministres. Mais pas question pour lui d’évoquer la deuxième version de son gouvernement, ni de parler des ratages de l’Exécutif. Son seul objectif : solliciter le soutien total de son parti et de son groupe parlementaire.
Le chef du gouvernement sait que sa mission a viré au vrai fiasco et que le temps de la récréation est bel et bien terminé. Son slogan de campagne électorale : « Pour un Maroc nouveau, le Maroc de la liberté, de la dignité, du développement et de la justice » semble aujourd’hui avoir fondu comme neige au soleil face à une réalité politique, sociale et économique où la crise tient le haut du pavé. La moralisation de la vie politique, la promotion de la participation politique et la revalorisation du rôle des institutions demeurent à ce jour de simples vœux pieux et la promotion de la justice sociale, les valeurs de transparence, d'efficacité et de bonne gouvernance n’ont pas avancé d’un iota.Les promesses de positionner le Maroc parmi les 90 premiers pays en matière d'indice de développement humain, de ramener le taux d'analphabétisme à 20% à l'horizon 2015 et à 10% à l'horizon 2020, de porter le SMIG à 3.000 dirhams et le montant minimal de la pension de retraite à 1.500 dirhams et d'améliorer la santé mère-enfant demeurent, elles-aussi, lettre morte. Bref, le gouvernement Benkirane n’a eu à son actif que de retentissants ratés.
Pour sauver la face, il évoque un taux de croissance qui a, néanmoins, connu une hausse pour s’établir à 5% après une bonne saison agricole ; des entrées en devises estimées à environ 38,8 milliards de dirhams, soit une augmentation de 2% à fin août et une hausse des investissements de 32% entre 2012 et 2013.
Des avancées qui ressemblent plutôt à une goutte d’eau dans l’océan des déficits que connaît le Maroc.
Les carences dont le programme électoral du PJD a fait l’état de lieux sont devenues de véritables gouffres depuis son investiture à la tête de l’Exécutif.
Aujourd’hui, Abdelilah Benkirane a besoin d’autre chose que du soutien de son parti. Il a besoin d’un miracle pour pouvoir tenir la tête hors de l’eau.