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Jeudi dernier, le chef de l’Exécutif en a profité pour menacer les centrales syndicales que si elles n’acceptaient pas son plan de réforme des caisses de retraite, il sera contraint soit de procéder à des ponctions sur les salaires des fonctionnaires à partir de 2018 pour combler le déficit, soit de ne plus verser de pensions en 2022 faute de ressources financières suffisantes.
Le gouvernement s’est ainsi dit, via un communiqué de presse dont lecture a été faite par Mustapha El Khalfi, déterminé à assumer ses responsabilités dans la mise en œuvre de son plan de réforme des caisses de retraite « dans les meilleurs délais », et ce « pour ne pas se trouver dans l'obligation de recourir à l'une des deux options » en question.
« Cette déclaration n’a qu’un sens : faire chanter et mettre la pression sur les centrales syndicales pour qu’elles acceptent l’inacceptable, c’est-à-dire les propositions gouvernementales qu’elles ont rejetées », a martelé Abdelhamid Fatihi, secrétaire général de la Fédération démocratique du travail dans une déclaration à Libé. Et de préciser que « la FDT refuse ce genre de chantage et de pression ».
L’Exécutif aura-t-il le courage de mettre en pratique son plan de réforme à la veille des élections ? Pour Abdelhamid Fatihi, ce gouvernement qui a pris des mesures aussi antipopulaires que celles du démantèlement de la Caisse de compensation, des augmentations répétées des prix des produits de première nécessité, des ponctions sur les salaires des grévistes, entre autres, pourrait mettre en application sa vision de la réforme même si elle a des conséquences négatives sur les fonctionnaires, car ces derniers « ne constituent pas la base électorale notamment du parti majoritaire. Laquelle provient essentiellement des banlieues des grandes villes ».
Selon ce dirigeant syndicaliste, le plan proposé par le gouvernement pour la réforme des caisses de retraite n’a pas pris en considération les propositions du Conseil économique, social et environnemental ni celles de la Cour des comptes. «Nous voulons une réforme globale de la problématique des caisses de retraite et non pas des solutions fragmentaires», a-t-il précisé.
A noter que la problématique de la réforme des régimes de retraite constitue l’une des pommes de discorde entre le gouvernement et les centrales syndicales qui refusent toute réforme qui serait initiée en défaveur des ouvriers, des employés et des fonctionnaires. C’est cette divergence de point de vue qui explique qu’elle traîne depuis décembre 2003, date de l’organisation des Assises nationales sur la réforme des régimes de retraite. Ensuite, une Commission nationale chargée de ce même dossier a été créée sous la présidence du Premier ministre d’alors et a pris la décision de mettre sur pied une Commission technique chargée d’étudier cette problématique et de lui proposer des solutions techniques à même de lui permettre de décider de la réforme à adopter.