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Ecrit par Michaël Darmon et Yves Derai, déjà auteurs de l’ouvrage Ruptures sur Nicolas Sarkozy et Cécilia, ce livre se présente comme une biographie non autorisée de la ministre, qui devrait quitter son poste en juin prochain.
Tout y passe: son parcours social, son ascension jusqu’au ministère de la Justice, sa vie privée...
Les auteurs avancent même une nouvelle piste sur l’identité du père de Zohra Dati, inconnu jusqu’ici. Pour eux, le père de Zohra serait le procureur général du Qatar, Ali Bin Fetais al-Marri. Une piste parmi tant d’autres...
Ils affirment également que la ministre aurait elle-même orchestré la rumeur sur l’identité du père de son enfant et lâché des noms différents selon les interlocuteurs. Selon eux, pendant sa grossesse, la ministre aurait notamment confié à Nicolas Sarkozy: “C’est Aznar” [l’ancien premier ministre espagnol, ndlr]. L’intéressé avait démenti formellement.
Sur Le Post, un journaliste du Point, qui a enquêté sur la ministre, disait la même chose en décembre 2008. Il expliquait qu’au sujet de l’identité du père de son bébé, Rachida Dati racontait “une chose et son contraire” pendant sa grossesse.
Par ailleurs, dans un confidentiel publié ce jeudi, L’Express rapporte des propos qu’aurait prononcé Rachida Dati sur le même sujet, lors d’un déjeuner le 20 janvier dernier avec une vingtaine de conseillères UMP de Paris. Selon l’hebdomadaire, la ministre de 43 ans aurait “confié que Zohra ne lui ressemblait pas du tout, mais qu’elle avait en revanche les yeux de son père”...
Contacté par Le Post, le ministère de la Justice n’a pas encore réagi.
Rachida Dati et sa fille Zohra à la sortie de la clinique de la Muette à Paris
Morceaux choisis du livre:
“[Mai 2005] Cécilia Sarkozy s’envole pour Pétra, en Jordanie. Elle rejoint Richard Attias [...] Désemparé, Nicolas Sarkozy sollicite Rachida Dati pour convaincre son épouse de revenir. A partir de ce moment, Belle-Amie [le nom donné par les auteurs à Rachida Dati, ndlr] s’installe au coeur du dispositif. Elle envoie des dizaines de SMS chaque jour à Cécilia, la suppliant de rentrer (...) Rachida Dati en profite pour s’attirer les bonnes grâces du patron [Nicolas Sarkozy, ndlr].
“En réalité Belle-Amie joue et gagne sur les deux tableaux: elle devient l’intime du président de l’UMP en lui relayant les SMS de son épouse, et elle fait la conquête d’une Cécilia troublée par les marques d’affection de cette fille généreuse dont elle s’était méfiée jusqu’alors.”
“Le 10 octobre 2006, Nicolas Sarkozy reçoit Xavier Bertrand. Il veut le nommer porte-parole de campagne au côté de Rachida Dati que Bertrand ne connaît pas (...) Brice Hortefeux, en particulier, prend très mal la nouvelle. A double titre. Le plus-ancien-sarkozyste-de-France considère Bertrand comme un opportuniste, un ouvrier de la vingt-cinquième heure et n’apprécie guère son style ‘premier de la classe’. Quant à Rachida Dati, il juge tout simplement qu’elle n’est pas au niveau: ‘On sait très bien comment elle a progressé, de piston en piston. De ce point de vue, c’est une grande pro. Mais pour le reste, c’est le vide absolu’.”
“La concurrence avec Xavier Bertrand, l’autre porte-parole, est insupportable à Rachida Dati (...) ‘Je vais l’exploser. C’est Naf-Naf au pays des communicants. C’est qui ce mec?’, enrage Belle-Amie.”
“Au lendemain de la victoire de Nicolas Sarkozy, Belle-Amie ne quitte plus le chef de l’Etat et la première dame (...) Belle-Amie s’imaginerait bien à la Justice (...) Pour vendre cette idée folle à son époux, prêt à beaucoup de sacrifices pour la garder, Cécilia argue que confier à Rachida une mission peu ou prou liée à l’intégration ne serait pas original et ne ferait pas avancer d’un iota la société française. Le vrai geste fort serait, selon elle, de lui proposer un job en rapport avec son cursus, pas ses origines. C’est également le sens de la conversation du président élu avec Fadela Amara, la fondatrice de l’association Ni putes ni soumises. Contactée par Nicolas Sarkozy pour entrer au gouvernement, Fadela Amara, dans un premier temps, refuse la proposition. Sarkozy lui annonce alors qu’il compte nommer Rachida. ‘Dans ce cas-là, n’en faites pas une secrétaire d’Etat marionnette comme l’ont fait tous vos prédecesseurs, lui conseille la militante réputée pour son franc-parler. Donnez-lui un gros ministère, ça serait une rupture’.”
“[Au ministère de la justice] Avec sa nouvelle équipe, les tensions apparaissent dès les premières réunions de cabinet. Quand ils quittent la salle, il arrive souvent que les conseillers s’interrogent mutuellement. ‘On ne comprenait même pas ce qu’elle nous demandait, explique un ancien collaborateur. Elle ne porte aucun débat, aucune idée sur les questions centrales de Justice’”