-
À Sète, Mustapha Jmahri explique l’identité maritime d’El-Jadida
-
Journée culturelle bissau-guinéenne au Théâtre Mohammed V : Bonnes performances du groupe «Netos de Bandim» et de l'artiste musicien Binham Quimor
-
La diversité culturelle du Maroc célébrée au Village de la Francophonie à Paris
-
"Le plus grand mariage du monde", un spectacle célébrant les traditions marocaines le 7 décembre prochain à Casablanca
On est au tout début des années 80. A une époque qui verra de nombreux jeunes Européens débarquer au nord du Maroc dont Laura, l’héroïne du roman, en compagnie de son fils Bryan et de son amie d’enfance, Dorisson. Pour apaiser son âme, oublier ses douloureux souvenirs, elle se lance dans un périple riche en découvertes et en émotions. Fasciné par la ville de Tanger dont elle s’étourdit de parfums, de couleurs, de rencontres, Laura tente, tant bien que mal, de panser ses plaies et noyer ses douloureux souvenirs dans les odeurs, couleurs, saveurs et sons de la Médina.
Il faut dire que ce récit est une véritable «épopée à travers une partie du Maroc profond, racontée avec délicatesse, sans complaisance aucune, guidée par une émotion intense », peut-on lire dans la préface de Soumaya Naamane Guessous.
« La quête du bien-être est exprimée avec un style fluide, une finesse et une grande richesse dans la description des différents sites. Elle donne envie d’aller se perdre dans la contemplation des paysages, villes, mer et montagnes pour s’oublier, telle Laura, et réunir les fractions éparses de sa vie pour en reconstituer un nouveau puzzle », ajoute la sociologue.
Mais alors que Laura parvient peu à peu à cicatriser ses anciennes blessures, elle doit de nouveau se confronter à l’amour et flirter avec la folie dans cette partie du Maroc qu’elle découvre en pleine période de Ramadan. Elle tombe amoureuse, sauf que le passé la rattrape et la replonge dans une situation qu’elle ne croyait plus jamais revivre. Une situation qui avait bien failli l’emporter à jamais. Parviendra-t-elle à s’en sortir ? Saura-t-elle relever sa tête ? Autant de questions dont le livre apporte des réponses au fil des pages.
Au-delà de l’histoire passionnante de Laura, c’est un Maroc accueillant et riche d’une nature généreuse et éblouissante que l’auteur décrit dans ce bel ouvrage. On y découvre une ville tangéroise ambiante et envoûtante avec des ruelles gorgées de fête, des lieux au charme légendaire, une Médina plus que vivante, etc.
Décliné en sept parties, «Tanger», «Chefchaouen», «Le Djebel», «Kaf El Hemam», «Tout près du ciel, au-delà de la mer», «La Casbah», «Rue Tsuli» et «La Lande de Slokia», ce roman est tout simplement un bel hommage au Maroc. Un pays que l’écrivain découvrit vers les années 1980 et qu’elle dépeint à travers cette fiction riche en émotions.
Un livre à lire absolument.
Extraits :
« Elle fut arrachée à ce moment délicieux où les rêves, à fleur de sommeil, semblent si réels. Elle émergea lentement et contempla son petit ange aux boucles blondes. Ses yeux en amande riaient. Il vint se lover tout contre elle. L’air malicieux, il attendait qu’elle dévorât son petit cou de baisers. Cela le faisait rire aux éclats. Rituel du lever, irremplaçable, tendre comme le soleil printanier qui éveille les fleurs des jardins et des prés. Mais en cette matinée, le soleil qui se faufilait à travers les persiennes n’avait rien de printanier» (P.20).