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A Madrid, Heynckes reste l'artisan de la "Septima", la septième C1 de l'histoire du club, remportée à Amsterdam en 1998 contre la Juventus (1-0) alors que le Real n'était plus champion d'Europe depuis 32 ans.
Pour autant, la presse espagnole voulut voir à l'époque dans ce triomphe un exercice d'autogestion du vestiaire et le technicien allemand fut remercié peu après.
Vingt ans plus tard, Heynckes vise sa troisième couronne européenne, après ce qui reste en Allemagne comme son chef-d'oeuvre: le triplé Championnat-Coupe-C1 en 2013, le seul de l'histoire du Bayern.
Au risque d'abîmer cette image, il est sorti de sa retraite à l'automne pour succéder à Carlo Ancelotti.
"J'ai fait une exception parce que j'avais une grosse dette envers le Bayern", a résumé Heynckes (72 ans) sur le site de l'UEFA.
On chercherait vainement, depuis son retour sur le banc en octobre, des opinions négatives sur lui. "Il manquera à tout le monde", a résumé l'ancien milieu Lothar Matthäus, alors que Niko Kovac reprendra les rênes la saison prochaine.
A Madrid, les supporters se rappellent davantage de ses blessures que de ses crochets: l'ailier néerlandais Arjen Robben, surnommé "le joueur de cristal" pour sa fragilité physique, n'a marqué que 11 buts en 50 matches de Liga avec le Real.
A Munich, en revanche, l'attaquant a fait son nid, remportant la C1 2013. Le Néerlandais (34 ans), qui parle parfaitement l'allemand, est une figure tutélaire du Bayern. Il en incarne les valeurs de gagne, de combat et d'abnégation.
Son style à lui, c'est la grinta et la provocation, sur le terrain comme dans le vestiaire: lorsque son équipe joue mal, il n'use jamais de la langue de bois.
Son statut d'idole du club lui a d'ailleurs valu récemment une offre de prolongation jusqu'en juin 2019, comme à Franck Ribéry.
Le départ de Toni Kroos du Bayern est l'histoire d'une incompréhension.
Selon Stefan Reinartz, ancien joueur et ami de Kroos, le patron du Bayern, Karl-Heinz Rummenigge, aurait dit au milieu international allemand qu'il n'était "pas un joueur de classe mondiale" lorsque ce dernier demandait une prolongation de contrat.
Une brèche dans laquelle le Real s'est engouffré, recrutant en 2014 le tout frais champion du monde.
On raconte que Pep Guardiola, alors entraîneur du Bayern, était furieux de ce départ. "C'était une erreur de laisser partir Toni", a reconnu l'ancien directeur sportif, Matthias Sammer.
Avec raison: tous ses entraîneurs à Madrid ont fait de Kroos leur métronome du milieu de terrain. Et deux autres C1 se sont ajoutées à son palmarès après celle de 2013 avec le Bayern.
James Rodriguez n'avait pas réussi à gagner la confiance de Zinédine Zidane au Real. Il doutait de la suite de sa carrière, alors que la presse madrilène évoquait davantage sa vie nocturne et ses écarts (une course-poursuite avec la police à 200 km/h en 2016).
Son prêt pour deux ans au Bayern Munich l'a métamorphosé. Il a d'abord eu du mal à s'imposer sous Heynckes. Mais le vieux technicien l'a repositionné: le Colombien (26 ans) a finalement trouvé sa place comme milieu axial, bon dans l'animation comme dans le sacrifice.
Double vainqueur de la C1 (2016, 2017), James a convaincu les dirigeants bavarois: ils comptent lever l'option d'achat de 42 millions d'euros pour le conserver.
Pour James, retrouver le Real, c'est "quelque chose de particulier". "J'ai joué trois ans là-bas, j'étais heureux, j'y ai toujours des amis et de bons souvenirs", a souligné le milieu offensif. Il a sans doute une revanche à prendre sur Zidane.