"Il n'y a en réalité que deux alternatives: soit la voie diplomatique, soit la force, c'est-à-dire la guerre", a lancé le président américain au lendemain de la conclusion d'un accord historique en Autriche entre Téhéran et le "5+1" (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne, Allemagne) au terme de 22 mois de négociations.
Accusé par ses détracteurs d'avoir voulu conclure un accord à tout prix à 18 mois de son départ de la Maison Blanche, M. Obama a longuement justifié son approche, parfois de façon un peu confuse, au moment où les Etats-Unis soumettaient au Conseil de sécurité de l'ONU une résolution entérinant le texte de Vienne.
Presque unanimement salué par la presse iranienne, qui s'est réjouie de la "révolution diplomatique du 14 juillet 2015", l'accord a été fêté dans les rues de Téhéran où Mohammad Javad Zarif, chef de la diplomatie iranienne, a été célébré en héros.
L'accord doit rendre quasiment impossible que l'Iran fabrique une bombe atomique, tout en lui assurant le droit de développer une filière nucléaire civile.
En échange, la République islamique bénéficiera d'une progressive levée des sanctions adoptées depuis 2006 par les Etats-Unis, l'Union européenne et l'ONU, et qui brident son économie.
Soucieux de rassurer ses alliés dans la région - Israël, mais aussi les monarchies sunnites du Golfe - qui s'inquiètent de la montée en puissance de leur puissant voisin chiite, M. Obama a promis la vigilance.
"L'Iran continue de représenter un défi pour nos intérêts et nos valeurs", a-t-il martelé, évoquant "le soutien iranien au terrorisme" ou encore le financement d'organisations comme le Hezbollah.
Mais le président américain a aussi souligné que l'Iran avait un rôle important à jouer dans la zone, en particulier en Syrie. Assurant que "99% de la communauté internationale et la majorité des experts du nucléaire" estimaient que cet accord empêcherait l'Iran d'avoir la bombe nucléaire, il a ironisé sur le manque de propositions de ses détracteurs: "Je n'ai rien entendu jusqu'ici".
L'accord conclu à Vienne devrait permettre à la République islamique de sortir rapidement de son isolement diplomatique.Téhéran s'attend à recevoir dans les mois à venir de nombreux responsables politiques et hommes d'affaires attirés par les richesses en gaz et en pétrole de ce pays de 78 millions d'habitants après cet accord salué par une grande partie de la communauté internationale.