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Bank Al-Maghrib opte pour le statu quo sur son taux directeur

Jeudi 23 Décembre 2021

La Banque centrale table sur une croissance de 2,9% en 2022 et 3,4% en 2023

Bank Al-Maghrib (BAM) n'a pas modifié son taux directeur. Comme on s'y attendait, la Banque centrale a décidé de le maintenir inchangé à 1,50%, estimant que son niveau actuel demeure approprié. La décision a été prise lors de la dernière réunion trimestrielle au titre de l'année 2021 du Conseil de Bank Al-Maghrib, tenue mardi 21 décembre à Rabat, au cours de laquelle "le Conseil a estimé que l’orientation de la politique monétaire reste largement accommodante, assurant les conditions de financement adéquates". Après analyse de l’évolution de la conjoncture nationale et internationale ainsi que des projections macroéconomiques de la Banque à moyen terme, le Conseil a noté que "l’activité économique a connu globalement une nette reprise cette année, favorisée par les avancées notables de la campagne de vaccination et le maintien des stimulus budgétaire et monétaire", selon un communiqué publié à l'issue de cette session. Le Conseil, qui a pris note des dispositions de la loi de Finances 2022, a également exprimé ses préoccupations face aux nouvelles vagues de la pandémie observées dans plusieurs pays partenaires et aux restrictions que les autorités nationales ont été amenées à mettre en place. Il craint que celles-ci "renforcent les incertitudes qui entourent les perspectives économiques". Poursuivant son analyse, cette fois-ci des prix à la consommation, BAM note que des hausses sensibles ont été observées au cours de ces derniers mois pour certains produits alimentaires et pour les carburants et lubrifiants, en raison essentiellement des pressions externes liées à la flambée de leurs cours sur les marchés internationaux. Selon la Banque centrale, "elle s’est traduite par une nette accélération de la composante sous-jacente de l’inflation qui est passée de 0,7% en moyenne au cours du premier semestre à 2% au troisième trimestre et à 3,3% en novembre". Selon ses projections, celle-ci devrait ressortir à 1,7% sur l’ensemble de cette année etse situer à 2,7% en 2022 avant de revenir à 1,8% en 2023 avec la dissipation prévue des pressions externes. Bank Al-Maghrib a toutefois estimé que l’inflation devrait rester à des niveaux contenus, passant en moyenne de 0,7% en 2020 à 1,4% en 2021, à 2,1% en 2022, puis reculer à 1,4% en 2023. Et ce en dépit du net accroissement de sa composante fondamentale. L’économie nationale devrait rebondir de 6,7% cette année, avec des hausses de 18,8% de la valeur ajoutée agricole et de 5,3% de celle des activités non agricoles, a en outre estimé BAM. "Au cours des deux prochaines années, le rythme de l’activité restera largement tributaire de l’évolution de la situation sanitaire aux plans national et international et des restrictions que les autorités seraient amenées à mettre en place", a souligné BAM dont les projections tablent, dans le scénario central, sur une consolidation de la croissance à 2,9% en 2022 et à 3,4% en 2023. S'agissant de la valeur ajoutée des activités non agricoles,sous l’hypothèse de récoltes céréalières moyennes de 75 MQx annuellement, elle devrait poursuivre son amélioration aux rythmes de 3,2% en 2022 et de 3,4% en 2023. Alors que la VA du secteur agricole devrait accuser un recul de 2,8% en 2022 avant de progresser de 2% en 2023. S’agissant des échanges commerciaux, BAM prévoit une expansion de 21,7% des exportations, tirées par la progression des cours du phosphate et dérivés et des ventes du secteur automobile. "En parallèle, les importations devraient croître de 22,9%, sous l’effet principalement de l'alourdissement de la facture énergétique, du renchérissement des produits bruts et de la hausse des achats de produits finis de consommation", selon ses projections. Le besoin de liquidité des banques devrait, pour sa part, s’alléger sous l’effet du renforcement des réserves de change pour se situer à 64,4 milliards de dirhams à fin 2021, avant de se creuser à 70 milliards à fin 2022 et à 83,6 milliards à fin 2023, a par ailleurs indiqué BAM. Quant au crédit bancaire au secteur non financier, compte tenu des perspectives de l’activité économique et des anticipations du système bancaire, la Banque centrale prévoit que son encours ressortirait en hausse de 3,7% cette année, un rythme qui se consoliderait à 3,4% en 2022 avant de s’accélérer à 4,4% en 2023. Sur le volet des finances publiques, et à la lumière des dernières évolutions, des données de la loi de Finances 2022 et des prévisions de croissance économique, Bank Al Maghrib s'attend à ce que le déficit budgétaire, hors produits de cessions des participations de l’Etat, atteigne sur l’ensemble de cette année 6,9% du PIB, avant de s’atténuer à 6,3% en 2022 puis à 5,8% en 2023.

Alain Bouithy

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