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A l’instar de Marrakech, la capitale spirituelle fait aussi les frais de cette décision qui continue à semer la confusion parmi les touristes notamment français. Au grand dam des professionnels du tourisme qui voient filer un nombre significatif de touristes vers d’autres pays et régions.
Pour des raisons souvent liées à la sécurité (menace jihadiste et tensions à la frontière algérienne), beaucoup de touristes français ont annulé au dernier moment leur voyage. « Rien qu'à Fès, on a enregistré un taux de 25% d'annulation des réservations françaises. A Rabat, un congrès médical a été annulé », constate la chaîne TF1 dans un récent reportage consacré à cette situation.
Une tendance qui se fait ressentir à Fès, « la ville impériale connue pour ses palais mais surtout pour sa médina grande comme cinq-cent-cinquante terrains de football », dépeint la chaîne française.
Pour se rendre compte de cette situation, des reporteurs de TF1 ont suivi un groupe de touristes français dans l’enchevêtrement de ruelles de la médina. Le constat est sans appel: « Tout au long de cette balade parmi les petits métiers, nous n’avons croisé aucun autre groupe de français », soulignent-ils.
La désertion de touristes français en cette période n’est pas de bon augure pour « Fès (qui) accueille chaque année plus de 200.000 visiteurs venus de l’Hexagone », rappelle TF1. Il faut dire que « le classement par le Quai d’Orsay du Maroc en zones à risque a sérieusement réduit la fréquentation touristique française à Fès », poursuit la chaîne.
« Nous avons reçu pour la ville de Fès environ 25% d’annulations uniquement du marché français. Pour les fêtes de fin d’année, c’est en train de repartir», confie Driss Faceh, directeur de l’hôtel Palais Faraj- Comité régional du tourisme. Malgré la crise, les professionnels du tourisme restent philosophes. C’est notamment le cas de Chakib Kabbaj, président de l’Association des guides de Fès, qui apprécie la situation en ces termes : « Feu Hassan II avait dit il y a très longtemps que « la relation entre le Maroc et la France, c’est comme le mari et sa femme. Il nous arrive d’avoir de petits malentendus, mais on reprend très vite ».
Malgré la situation, il y a encore des Français à l’instar du groupe suivi par la chaîne qui n’ont pas pour autant annulé leur séjour. « On est partout très bien accueilli, on se sent vraiment bien », estime une touriste. « Je peux vous dire que je suis parfaitement accueilli, je me sens en sécurité ici dans ce pays », assure un autre. Mais cette confiance n’est pas générale. Didier Escartin, directeur général de l’Amphitrite Palace-Rabat, fait remarquer que son établissement subit les craintes des voyageurs à l’égard des pays du Maghreb. « Nous avons eu un impact immédiatement après cette annonce avec l’annulation d’un congrès médical 2015 avec environ une centaine de chambres pendant une semaine », déplore-t-il.
Il faut toutefois souligner que « le Maroc met actuellement un plan de développement touristique avec de nouvelles activités », rappelle TF1. Des initiatives qui feront sans doute oublier cette sombre période qui, espère-t-on dans le milieu touristique, s’éclaircira très rapidement.