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Dans un communiqué, le chef des investigations au bureau du procureur, Nawaf Hamza, a indiqué avoir officiellement signifié l’accusation de torture à quinze membres des forces de l’ordre.
Il a précisé que son service avait porté ces accusations à la suite d’une enquête diligentée après une plainte des médecins de l’hôpital de Salmaniya, le principal établissement de la capitale Manama.
Les plaignants, au nombre de quinze, ont dénoncé de mauvais traitements subis pendant leur détention. Ils ont été tous entendus par les enquêteurs et certains ont subi des examens médicaux pour déterminer la nature des sévices subis. Neuf témoins à charge ont été également entendus, selon la même source.
Les policiers de différents grades ont été également interrogés. «Cette procédure confirme l’intention du gouvernement de Bahreïn de demander des comptes à tous ceux qui se sont rendus coupables de violations des droits de l’Homme et de dédommager les victimes», a souligné Nawaf Hamza.
Les autorités affirment vouloir mettre en application les recommandations d’une commission d’enquête indépendante qui avait conclu à un «usage excessif» de la force de la part de la police pendant les manifestations et demandé un meilleur respect des droits de l’Homme.
Poursuivis pour soutien au mouvement de contestation, quinze médecins et cinq membres du personnel médical de l’hôpital de Salmaniya ont affirmé avoir été torturés en détention.
Neuf d’entre eux ont été condamnés en appel à des peines d’un mois à cinq ans de prison, et neuf autres, dont des femmes, ont été acquittés. Deux personnes, également condamnées en septembre dans la même affaire, n’ont pas été rejugées car elles sont en fuite. Le jugement a été porté devant la Cour de cassation dont le verdict est attendu le 1er octobre.
Une policière est déjà jugée pour avoir frappé la journaliste Naziha Saïd, de la chaîne France 24 alors qu’elle couvrait les manifestations. Les faits remontent au mois de mai 2011 lorsque la journaliste avait été convoquée par la police pour être interrogée sur ses liens avec la télévision Al-Manar du Hezbollah chiite libanais. Elle a été longtemps frappée, insultée et humiliée par un officier de police femme, selon Reporters sans frontières.
Bahreïn est secoué depuis l’an dernier par un mouvement de contestation du régime, animé par des chiites et réclamant une monarchie constitutionnelle dans ce petit royaume du Golfe à majorité chiite dirigé par une dynastie sunnite.
Le point fort du mouvement était survenu de mars à février 2011, mais la contestation avait été réprimée par les autorités. Des manifestations réclamant des réformes politiques avaient néanmoins continué depuis.
Selon Amnesty International, 60 personnes ont été tuées depuis le début de la révolte.