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Aziz Sahmaoui est devenu
une référence de la musique
world fusion. Son talent
exceptionnel et son inventivité
sans bornes sont une richesse
rare qui lui permet de
prôner le métissage.
Il prend ensuite la route avec son groupe au nom magique, évocateur de rêves sonores et de transes ensorcelantes. Dans ce nouveau voyage où les refrains entêtants cohabitent avec un groove divinement chaloupé, le chanteur poète marocain atteint un superbe équilibre entre rock maghrébin, jazz et musique gnawa. Doté d’une voix envoûtante, le cofondateur de l’Orchestre national de Barbès et ancien compagnon de Joe Zawinul s’affirme comme un auteur compositeur-interprète les plus en vue dans les fusions d’aujourd’hui. Ainsi que le prouve d’ailleurs sa notoriété qui va désormais jusqu’aux confins de l’Europe, du Moyen-Orient et des Etats-Unis.
Né à Marrakech, Aziz grandit dans un creuset culturel formé par les différentes tribus du Maroc. Dès son plus jeune âge, il s’imprègne ainsi de chaâbi et de gnawa. Il n’a que 14 ans lorsqu’il crée son premier groupe. Il intensifie alors son apprentissage des instruments à cordes. Peu à peu, il devient ainsi expert en chant, percussions, guembri, ngoni, mandole et guitare. A la fin des années 1980, à l’issue de ses études de lettres, Aziz Sahmaoui décide de s’installer en France. Là, il cofonde l’Orchestre national de Barbès, un des groupes phare de la scène world en France, puis à l’international. Il en est également l’un des compositeurs. Après des centaines de dates et la sortie de leur album live en 1997, leur succès est immense. Lorsqu’il quitte l’ONB, Aziz ne tarde pas à collaborer avec de grands noms du jazz, dont le guitariste Nguyên Lê avec le groupe Maghreb and Friends, Michael Gibbs et le WDR (big band de la Radio de Cologne), le groupe de fusion Sixun... En 2005, Joe Zawinul l’invite pour l’enregistrement de son double album live “Vienna Night” au Birdland de Vienne en Autriche. Il devient alors membre de la formation The Zawinul Syndicate jusqu’au décès de son fondateur en 2007.
En 2010, il forme son propre groupe avec trois musiciens sénégalais : Alioune Wade (basse), Cheikh Diallo (clavier et kora) et Hervé Samb (guitare). Un premier opus “University of Gnawa” sort en 2011.
Avec ce groupe, tout commence au French Kawa dans le vingtième arrondissement de Paris. Au fond de la salle, une minuscule scène que partagent des amis musiciens. Aziz Sahmaoui en fait partie. Avec son complice du Zawinul Syndicate, Alioune Wade, il investit les lieux dès qu’il le peut pour essayer des mélodies qui lui trottent dans la tête depuis longtemps. La rumeur ne tarde pas à arriver à l’oreille d’autres musiciens. Parmi eux Hervé Samb, Cheikh Diallo et Adhil Mirghani qui s’investissent dans le groupe. La rumeur grandit, le public est de plus en plus nombreux à venir suer sur cette musique d’un genre nouveau. Bientôt le dénominateur commun entre le Marocain et les Sénégalais s’impose : les rythmes gnawa et leur transe rustique serviront de base aux expérimentations les plus folles de ces instrumentistes de haut vol. La University of Gnawa est née. Elle immortalise rapidement un premier enregistrement du même nom. Ce premier opus, produit par Martin Messonier (Fela, Khaled, Page&Plant, Bertignac…) est sorti en mai 2011 et unanimement salué par la critique.
Depuis, Aziz Sahmaoui a écumé les scènes de France, d’Europe, d’Afrique du Nord et des Etats-Unis où son aura ne cesse de rayonner. Aujourd’hui, sa musique étend ses antennes jusqu’en Egypte et au Liban. Le public l’adule et les jeunes musiciens reprennent ses compositions. Car Aziz semble être né pour composer..