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Mais, ces services, parlons-en. Les doléances des usagers reviennent comme des litanies. Alors, c’est à se demander à quoi servent tous ces milliards puisque le service au quotidien démontre que la qualité des prestations est loin d’être au rendez-vous. Les dysfonctionnements ne se comptent plus. Des retards répétés accusés au départ de la gare et qui peuvent parfois dépasser une heure. « Mesdames et Messieurs, votre attention s’il vous plaît, le train à destination de ……..arrivera en retard ». Cette phrase, les habitués du rail l’appréhendent chaque matin quand ils empruntent le train pour aller à leur lieu de travail. Et parfois, une fois sur le quai, il est bondé et on risque de faire le voyage debout. Agréable façon d’entamer sa journée ! Ceci est d’usage notamment en période des fêtes et des vacances. Quant aux arrêts fréquents en rase campagne sans que les services concernés ne daignent fournir la moindre explication, c’est une éventualité qu’il faut envisager.
A bord du train, le constat est affligeant. Des portes qui ne s’ouvrent pas et d’autres qui ne se ferment jamais. Ce qui constitue un vrai danger pour la sécurité des usagers. Et puis mieux vaut ne pas avoir une envie pressante car les toilettes sont nauséabondes et manquent d’entretien. D’ailleurs même dans les wagons, la propreté laisse à désirer. C’est le cas en particulier dans certains trains. L’un d’eux reliant Casablanca à Fès est dans une situation particulièrement déplorable. Bon nombre de voyageurs ayant eu la malchance de le prendre ont été profondément scandalisés tel cet homme qui a interpellé le contrôleur pour lui faire part de son indignation: « Mais bon Dieu, on ne transporte pas du bétail. Comment se fait-il qu’on laisse ce genre de trains en circulation?». Des reproches fort légitimes du reste. Des sièges particulièrement sales qui en plus d’être noirs de crasse, portent tous de grosses taches d’une origine fort douteuse. Sa campagne refuse de s’asseoir: «J’ai parcouru presque tous les compartiments à la recherche d’un siège propre, mais rien n’y fait. J’ai un haut-le-cœur rien que de voir ce spectacle». Le contrôleur loin de chercher une esquive quelconque approuve les deux voyageurs et se dit vraiment confus. «Croyez-moi, nous remettons régulièrement aux services concernés des rapports faisant état des remarques des clients», explique-t-il. Mais il faut croire que les équipes de nettoyage ne s’acquittent pas non plus de leur tâche car l’hygiène laisse à désirer
Pourtant, le souci constant à l’ONCF semble être avant tout la satisfaction des clients avec un maximum de confort et de sécurité. Ses responsables ne manquent pas d’occasion pour le rappeler. D’ailleurs, ce sont près de 70% des voyageurs qui se disent satisfaits des services de l’Office, selon la dernière enquête de satisfaction que mène régulièrement l’établissement que dirige Mohamed Rabie Khalie. Mais qui a-t-on sondé? Probablement des voyageurs qui prennent occasionnellement le train alors que les « navettistes » sont les mieux placés pour rendre compte de la réalité sur le terrain. Des remarques et des suggestions qui aideraient l’Office à assurer son rôle de service public. Malheureusement, pétitions, réclamations, rappel des médias, toutes ces doléances finissent par tomber dans l’oreille d’un sourd. A ce stade, l’absence d’une association pour la protection des usagers du train se fait sentir de façon cruciale.