Avant-première de "Shams Allayl" du réalisateur Madj Abderrhim : La rebelle, le malfrat et les sbires

Mejd Abderrhim peut savourer sa première victoire pour la conquête du grand public. La projection en avant-première de son téléfilm "Shams Allayl", jeudi 5 mars au cinéma Ritz, a reçu un accueil enthousiaste des spectateurs dont plusieurs professionnels du cinéma qui ont répondu  présent à son invitation. Une belle entrée en scène pour ce téléfilm  qui devrait baliser la route pour la conquête des salles obscures du Royaume. Mais aussi, une réussite pour le jeune cinéaste qui s’est longtemps distingué dans la réalisation de films institutionnels, émissions et spots publicitaires de télévision. Et  a collaboré dans de nombreux téléfeuilletons.
Ce n’est certes pas une vérité absolue, mais dans le monde impitoyable du septième Art, la présentation en avant-première d’un film demeure une étape importante pour l’avenir d’une production cinématographique. Ce soir, public et professionnels étaient venus nombreux découvrir le fruit d’un travail assuré avec le panache nécessaire. Avec des séquences pleines d’humour qui ont provoqué éclats de rires parmi les spectateurs sans jamais masquer le fond de l’histoire de ce téléfilm dont le fil conducteur évoque une réalité on ne peut plus moins drôle.
La trame du téléfilm "Shams Allayl" se déroule dans un douar où un malfrat au passé très obscur, Bouidia, étend sans vergogne son emprise sur les habitants qui n’osent contester manœuvres et machinations dont il s’est rendu coupable. Encore moins affronter les sbires de ce maître « incontesté » du bled qui sévissent impunément sous les ordres de ce dernier.
Une situation que ne parvient pas à supporter Fadéla, une femme sortie d’une prison civile où elle a été temporairement incarcérée suite à la mort accidentelle de son époux, qui découvre son bled totalement transformé et dominé par Bouidia, et ses acolytes, qui a réussi à étendre son influence sur l’ensemble du village.
Revenue au village pour reprendre sa petite fille chez sa mère, Fadéla s’aperçoit très vite que cette dernière, comme les autres habitants du douar, est à la merci de Bouidia et ses fameux sbires : elle a été forcée de louer son garage pour des trafics douteux et illicites. Sentant la perdition qui guette le douar, Fadéla- rebelle décide de mener un rude combat (avec la complicité de quelques autres habitants) pour en finir avec ce statu quo. Le combat est rude.
Majd Abderrhim est détenteur d’un baccalauréat, série sciences expérimentales  obtenu en 1987 et d’une licence appliquée en audio-visuel (deuxième cycle), Faculté des lettres et sciences humaines Ben M’sik - Sidi Othman (1996-1997). En 2003, il est agréé par le Centre cinématographique marocain (CCM).

Repères
1998 : 3ème prix au septième Festival art-vidéo à Casablanca
1999 : Directeur technique à Gama Production.
1999: Premier assistant réalisateur du court métrage « Fabula » réalisé par Omar Chraibi.
2000 : Assistant réalisateur dans le télé-feuilleton « Dwayr Zmane » réalisé par Farida Bourkiya.
2000 : Premier assistant au démarrage de l’émission « Chiwat Choumicha » 2 mois.
2001  : Réalisateur de 30 épisodes de l’émission «Galo Zmane» diffusée au mois de Ramadan sur la RTM.
2002 : Production exécutive du téléfilm intitulé « Taman Arrahil » 2M.
2004 : Production et réalisation de la série humoristique «Ala Ghafla» (Caméra cachée.)
2005 : Réalisation du court métrage intitulé : Thara
2005 : Réalisation du court métrage intitulé : Hay W Miyet
2007 : Réalisation d’une série télévisée intitulée «  Lkhbar Frassek »