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Aucune surprise, plein de spectacle

Premier tour du tournoi

Mercredi 26 Juin 2013

Aucune surprise, plein de spectacle
La Coupe des Confédérations 2013 propose un dernier carré prévisible (Espagne-Italie et Brésil-Uruguay) mais issu d’un premier tour spectaculaire et riche en buts, scenarii fous, stars au rendez-vous, agrémenté d’une ou deux touches d’émotion.
Du classique
Le classement final des deux groupes épouse exactement les pronostics, avec la qualification des favoris et l’élimination du Mexique, du Japon, du Nigeria et de Tahiti. Pas de trouble-fête ni de résultat surprenant, peut-être le grain de folie qui aura manqué.
La plus grande incertitude se jouait entre l’Uruguay et le Nigeria (2-1), de niveaux assez proches, qui ont d’ailleurs donné du fil à retordre à l’Espagne.
Des buts
58 buts ont été marqués en 12 rencontres, soit la moyenne exceptionnelle de 4,8 par match ! Il n’y avait jamais eu autant de buts lors du premier tour des six éditions précédentes sous la même formule, qui affichaient une moyenne de 33 buts seulement, avec à chaque fois au moins un 0-0, contrairement à la “Coupe des Conf’” actuelle.
La présence des amateurs tahitiens a toutefois largement gonflé l’addition, puisqu’ils ont encaissé 24 buts.
En les submergeant 10-0, l’Espagne en a profité pour battre le record de buts d’écart dans un match de tournoi Fifa (sélections A), et d’égaler celui du plus grand nombre de buts marqués dans le même cadre (Hongrie-Salvador, 10-1 au Mondial-1982).
Du spectacle
Certains matches ont été partiellement ou entièrement passionnants.
Espagne-Uruguay (2-1): la Roja offre aux spectateurs une première demi-heure frôlant la perfection, alternant passe à dix et combinaisons fulgurantes à une touche de balle. Résultat: des occasions nettes toutes les cinq minutes et deux buts (Pedro et Soldado).
Italie-Japon: les Samouraïs bleus mènent 2-0, score renversé par les Azzurri (3-2), bientôt rejoints (3-3) mais qui arrachent la victoire sur la fin (4-3), le score final comprenant un penalty et un but contre son camp.
Italie-Brésil (2-4): l’intensité de cette partie fut inversement proportionnelle à son enjeu, entre deux équipes déjà qualifiées. Des vagues offensives, six buts dont le coup franc direct de Neymar, des arrêts de gardiens et même des bourdes du grand Buffon...
Des stars
La plupart des grandes figures attendues ont répondu présent. Neymar fut le grand homme du premier tour. Le nouvel attaquant du Barça subissait pourtant une pression énorme, à 21 ans: porter pour la première fois le mythique N.10 brésilien, mettre fin à sa disette de neuf matches consécutifs sans but (club et sélection confondus) et faire profiter la sélection de son niveau de club. Elu trois fois homme du match, il a marqué un but par match, tous splendides, à des moments clefs, tout en jouant en équipe. “Un génie”, selon son sélectionneur Luiz Felipe Scolari.
Balotelli ensuite: l’attaquant italien a inscrit deux buts et pesé sur le cours des matches, décisif et travailleur. Son forfait (déchirure à la cuisse gauche), avec départ lundi après-midi pour l’Italie, crée un vide. Chez les buteurs, Torres a pris la tête du classement (5 buts, dont 4 contre Tahiti), et “Chicharito” Hernandez, esseulé au sein du Mexique, a marqué trois buts.
Deux trentenaires ont dignement fêté leur 100e cape: l’Italien Pirlo d’un but sur coup franc pour un match magistral face au Mexique (2-1), au Maracana s’il vous plaît, et Forlan avec une passe décisive et le but de la victoire cruciale contre le Nigeria (2-1).
De la fraîcheur
La chaleur régnait souvent sur le tournoi, et les Tahitiens y ont insufflé une bise, émerveillés de vivre un rêve éveillé. Ils ont offert des colliers de fleurs à leurs adversaires et sont devenus les chouchous du public. A la fin de leur dernier match, enveloppés chacun d’un drapeau brésilien, les Polynésiens ont déployé une grande banderole “Obrigado Brasil” (merci au Brésil).
Côté émotion, on retiendra aussi l’hymne brésilien entonné a cappella par tout le stade de Fortaleza avant Brésil-Mexique (2-0), au plus fort des manifestations de la semaine dernière, dans un climat d’union sacrée. Un moment à vous remuer les tripes.

Libé

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