Généralement la cause première du limogeage d’un coach découle des résultats. Même si ces derniers sont le fruit des efforts et de la compétence de plusieurs acteurs à commencer par le dirigeant qui souvent pour apaiser une tempête interne sacrifie l’entraineur. Il est rare qu’un gestionnaire se déclare responsable et démissionne pour expliquer les mauvais résultats de son club comme il se passe sous d’autres cieux. Pour l’instant le MAT détient le record pour avoir congédié trois entraîneurs en quatorze journées. Ce fut le valeureux Talib qui débuta la saison mais les responsables du club de Tétouan ne lui ont laissé guère le temps pour roder la machine de la Colombe Blanche .Il fut remplacé par Todorov qui, à son tour, fut remercié pour que les commandes techniques soient confiées, à la veille de la fin de la phase Aller, à un revenant en l’occurrence M’HAMED Fakhir qui lui aussi avait débuté la saison au MAS, où opère actuellement Skitioui, avant de rendre le tablier.
A Safi, l’OCS en a fait autant. Le coach Hajjam avait pris les rênes du club et faute de résultats immédiats, il fut évincé et remplacé par le Français Lang qui a été, à son tour, largué il y a quelques jours. Dernièrement Khiati qui, en dépit des bons résultats, fut éjecté par les dirigeants de l’Association de Salé et fut contraint de jeter l’éponge lui aussi. La JSM qui reste un habitué pour n’avoir jamais gardé ces dernières saisons un coach toute la saison et qui change de coach comme on changerait de chemise, n’échappe pas à la règle. Après Raad, le club fanion de Laâyoune vient de se séparer de Benaabicha. Le KAC, le Raja et le WAF ont changé d’entraîneurs au moins une fois. Et la valse ne s’arrête pas car d’autres clubs comme l’IZK s’apprêtent à changer de coach. Si l’on ajoute ce mouvement à celui de la seconde division, il est insensé de parler de professionnalisme au milieu de ce nomadisme technique.