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La principale attaque a eu lieu dans le centre de Damas, lorsqu’un kamikaze a fait sauter sa voiture remplie d’explosifs près de l’entrée du siège du Baas, au pouvoir depuis un demi-siècle, tuant 61 personnes, dont 17 membres des forces gouvernementales, selon l’OSDH.
Il s’agit de l’attentat le plus meurtrier dans la capitale syrienne depuis le début du conflit il y a près de deux ans. Les Affaires étrangères ont donné de leur côté un bilan de 53 morts.
Dans ce qui semble être une action coordonnée, un triple attentat a visé le même jour des sièges des services de sécurité dans le secteur de Barzé, dans le nord de Damas, tuant 22 personnes, dont 19 membres des forces gouvernementales, selon l’OSDH, qui s’appuie sur un large réseau de militants et de médecins à travers le pays.
Des attentats meurtriers ont frappé ces derniers mois Damas, visant les bâtiments gouvernementaux, des Renseignements ou de la sécurité, dont plusieurs ont été revendiqués par les jihadistes du Front Al-Nosra.
Les attentats de jeudi ont été condamnés aussi bien par l’opposition que par le régime qui a accusé des «groupes liés à Al-Qaïda», ainsi que par les Etats-Unis, la Russie et le patron de l’ONU, Ban-Ki-moon.
Ailleurs en Syrie, 38 personnes ont péri jeudi à Deraa, berceau de la révolte dans le sud du pays, dont 18 dans un raid aérien sur un centre médical improvisé, d’après l’Observatoire.
Dans le nord-ouest, où les tensions confessionnelles sont à leur comble selon l’ONG et des habitants, les 40 chiites kidnappés par un groupe armé et les plus de 300 sunnites enlevés en représailles la semaine dernière dans la région d’Idleb ont été relâchés jeudi après des médiations entre familles.
La majorité de la population syrienne —et des rebelles combattant le régime— est sunnite, tandis que le clan du président Bachar Al-Assad est alaouite, une branche du chiisme.
Par ailleurs, la Coalition nationale syrienne (CNS) est disposée à entamer des négociations en vue d’un règlement du conflit en Syrie, mais le président Bachar Al-Assad ne peut être associé à un tel accord.
Cet avis figure dans un projet de déclaration des représentants de l’opposition qui se sont réunis jeudi au Caire.
Le texte obtenu par Reuters ne réclame pas explicitement le départ du chef de l’Etat syrien, un préalable à l’ouverture de pourparlers que ses adversaires brandissaient jusqu’ici.
Les auteurs jugent toutefois qu’il devra rendre compte de ses actes, tout comme les membres de son régime, et ajoutent que tout accord de paix devra être négocié sous les auspices des Etats-Unis et de la Russie.