"Jusqu'à présent, depuis le 22 juillet, 771 terroristes ont été mis hors d'état de nuire", a indiqué Anatolie, dont il n'était pas possible de confirmer les informations.
Anatolie a précisé que les nombreux raids de l'aviation turque contre les bases arrière du PKK dans le nord de l'Irak avaient tué 430 rebelles, et que d'autres étaient décédés des suites de leurs blessures.
Dans les opérations menées sur le sol turc, 260 membres de la guérilla kurde ont été tués, a affirmé Anatolie qui base généralement ses informations sur des sources de renseignements militaires.
Les violences se concentrent dans le sud-est anatolien peuplé majoritairement de Kurdes, théâtre de combats depuis 1984.
Ankara a lancé le 24 juillet une "guerre contre le terrorisme" visant simultanément le PKK, mettant fin à une trêve en vigueur depuis 2013, et les combattants du groupe Etat islamique (EI) en Syrie. Mais les dizaines de raids aériens qui ont suivi se sont concentrés sur la guérilla kurde, seuls trois d'entre eux ayant été jusqu'à présent officiellement signalés contre l'EI.
De son côté, le PKK a repris ses attaques contre l'armée et la police à travers la Turquie, tuant une cinquantaine de membres des forces de sécurité depuis fin juillet, selon un décompte de la presse turque.
Des hommes armés ont attaqué vendredi matin un poste de police du quartier populaire d'Esenyurt à Istanbul, sans faire de blessés, a rapporté l'agence de presse Dogan.
Pour les Etats-Unis, en ce qui concerne l’autre front contre lequel la Turquie est entrée en guerre, l'Etat islamique (EI), Ankara doit en faire davantage pour combattre les djihadistes. Le secrétaire américain à la Défense, Ash Carter a indiqué que la Turquie était disposée à aller au-delà de l'ouverture de ses bases aériennes aux avions américains.
Le chef du Pentagone a précisé qu'Ankara avait donné son accord de principe pour participer à la coalition qui bombarde depuis un peu plus d'un an les djihadistes de l'EI en Irak et en Syrie depuis septembre dernier.
Il a ajouté que les Etats-Unis attendaient de la Turquie qu'elle renforce son contrôle sur ses 800 km de frontière commune avec ces deux pays.
Depuis l'annonce il y a un mois d'une "guerre synchronisée contre le terrorisme" censée viser l'Etat islamique et les séparatistes kurdes, la Turquie a concentré l'essentiel de ses frappes sur le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), que ce soit dans ses bases arrière en Irak ou dans le sud-est turc.
Ash Carter, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse, a par ailleurs estimé que "les dirigeants turcs donnent désormais les signes d'un effort considérable, notamment en nous autorisant à utiliser leurs bases aériennes. C'est important, mais cela ne suffit pas".