En effet, l'explosion d'une voiture piégée près d'un marché situé non loin du grand quartier chiite Sadr City, dans le nord de la capitale, a également fait au moins 54 blessés, selon ce bilan.
L'attentat qui s'est produit vers 10H00 locales (0700 GMT), n'avait pas été revendiqué dans l'immédiat. La majorité des victimes de cette attaque, qui s'est produite près d'un salon de beauté sur un marché animé à l'heure de pointe matinale, sont des femmes, précise-t-on. L'agence de presse Amak, qui soutient le groupe Etat islamique (EI), a indiqué que le kamikaze qui se trouvait dans le véhicule piégé visait des miliciens chiites.
Des attaques similaires ont récemment été revendiquées par le groupe jihadiste Etat islamique (EI) qui s'est emparé en 2014 de larges pans du territoire irakien. La dernière attaque revendiquée par l'EI remonte au 1e mai lorsque deux voitures piegées avaient explosé dans la ville de Samawa, une région à prédominance chiite dans le sud de l'Irak, faisant au moins 33 morts.
Le groupe Etat islamique (EI), en lutte contre les troupes gouvernementales irakiennes dans le nord et l'ouest du pays a mené à plusieurs reprises des attentats suicide contre des quartiers chiites de la capitale et dans le grand Bagdad.
L'organisation ultra-radicale sunnite malgré ces attaques meurtrières a perdu du terrain face à l'avancée des forces irakiennes, soutenues par la coalition internationale sous commandement américain.
Ces nouvelles violences à Bagdad interviennent alors que l'Irak est en proie à une grave crise politique depuis plus d'un mois, de nombreux partis s'opposant au projet du Premier ministre de mettre en place un gouvernement de technocrates par peur de perdre leurs privilèges.
Excédés, des milliers d'Irakiens - partisans du dignitaire chiite Moqtada Sadr pour la plupart - avaient organisé des sit-in et des manifestations qui ont culminé avec l'invasion de la Zone verte ultrasécurisée de Bagdad et l'occupation durant plusieurs heures du Parlement.
Les postes clés au gouvernement sont depuis des années partagés sur la base de quotas politiques et confesionnelles et Moqtada Sadr, tout comme le Premier ministre Haider al-Abadi, souhaitent une nouvelle équipe gouvernementale composée de technocrates, capable de mener de manière plus efficace des réformes cruciales pour lutter contre la corruption.
Cette crise est suivie avec inquiétude par les Etats-Unis qui craignent qu'elle "ne détourne" les autorités de la lutte contre l'EI.