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Ces nouvelles violences ont coïncidé avec l'arrivée dimanche de l'émissaire de l'ONU Martin Griffiths dans la capitale Sanaa, selon une source aéroportuaire.
L'un des raids aériens menés dimanche par la coalition anti-rebelles sous commandement saoudien a visé une antenne de la radio locale de Hodeida, sous contrôle des rebelles et située dans l'ouest de la ville.
Trois personnes ont été tuées dans cette attaque, a indiqué une source militaire yéménite.
La chaîne de télévision Al-Massirah, contrôlée par les Houthis, a de son côté affirmé que l'attaque avait fait quatre morts: trois personnes affectées à la sécurité du bâtiment de la radio et un employé.
Ces victimes s'ajoutent à 32 rebelles tués dans des combats et des frappes aériennes depuis samedi et dont les corps ont été transportés dans deux hôpitaux de Hodeida, selon des sources médicales. Quatorze rebelles ont également été blessés, selon les mêmes sources.
Les combats autour de Hodeida, dont le port est essentiel pour l'arrivée de l'aide humanitaire et des importations du Yémen, ont repris après l'échec de pourparlers de paix le 6 septembre à Genève à la suite du refus des rebelles d'y participer sans garantie de pouvoir rentrer dans leur pays et d'évacuer des blessés.
Martin Griffiths a entamé de nouvelles discussions avec des représentants rebelles jeudi à Mascate, la capitale du sultanat d'Oman. Il prévoit des entretiens avec des chefs Houthis dans la capitale Sanaa qu'ils contrôlent. Les rebelles sont soutenus par l'Iran. Le "ministre des Affaires étrangères" des Houthis, Hicham Charaf Abdallah, a de nouveau accusé la coalition sous commandement saoudien d'avoir empêché la délégation rebelle d'aller à Genève, affirmant que les Houthis soutiennent les efforts de paix de l'ONU, selon l'agence rebelle Saba.
Il a appelé les Nations unies à faire pression sur la coalition pour qu'elle arrête de "viser des civils" dans ses bombardements avant d'évoquer des mesures visant à rétablir la "confiance", comme le paiement par la coalition et le gouvernement des salaires "de tous les fonctionnaires dans toutes les provinces" et la réouverture de l'aéroport de Sanaa au trafic commercial.
La ville et le port de Hodeida sont depuis juin dans la ligne de mire des forces progouvernementales, appuyées principalement par Ryad et Abou Dhabi qui considèrent les Houthis comme des "miliciens à la solde de Téhéran".
Ces forces progouvernementales ont affirmé avoir progressé lors des dernières opérations, prenant notamment le contrôle de points stratégiques appelés "Kilomètre 10" et "Kilomètre 16" sur la route reliant Hodeida à Sanaa, de manière à couper l'une des principales voies d'approvisionnement des rebelles.
Les Houthis affirment résister dans ces deux secteurs où ils disent avoir lancé des contre-offensives.
Par ailleurs, l'ONU a annoncé dimanche qu'elle s'efforçait de mettre en place un "pont aérien humanitaire médical" au Yémen pour évacuer les civils qui ne peuvent pas être traités dans ce pays en proie à un conflit dévastateur.
"Il s'agit d'aider les patients souffrant de cancers, de maladies chroniques et d'anomalies congénitales à recevoir le traitement dont ils sont besoin", a précisé dans un communiqué le Dr Nevio Zagaria, représentant de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) au Yémen.
Une liste de douze maladies ou affections a été établie, parmi lesquelles les leucémies, les cancers de la thyroïde ou les "patients qui ont besoin de radiothérapie, d'une greffe de moelle osseuse ou d'une transplantation rénale", a précisé le Dr Zagaria.
La coordinatrice humanitaire des Nations unies pour le Yémen, Lise Grande, a signé samedi "une note verbale avec les autorités à Sanaa", afin de permettre de transférer, par avion spécial, ces patients "vers un établissement médical équipé pour recevoir de tels cas".
Toujours selon son communiqué, l'OMS indique "travailler avec toutes les parties afin de confirmer les procédures opérationnelles pour ce pont aérien humanitaire". Celui-ci doit fonctionner dans un premier temps pendant une période d'essai de six mois.
"Nous espérons que le premier vol sera prêt dès que possible", a déclaré le Dr Zagaria, précisant que "80% des patients choisis pour ce vol sont des femmes et des enfants dont le pont aérien est un des derniers espoirs".