"Nous avons 25 morts confirmés et deux personnes dont les restes n'ont pas été trouvés. Les blessés sont 50", a indiqué à l'AFP la salle opérationnelle de la Protection civile située à Bari, le chef-lieu de cette région.
"Nous ne pouvons pas exclure qu'il y ait d'autres personnes dans les débris. C'est un travail très lent", a précisé à l'AFP Luca Cari, porte-parole des pompiers.
Les pompiers ont travaillé toute la nuit avec les autres secouristes pour dégager les amas de tôle et au cours de ces opérations les chiens ont détecté des restes humains.
Selon les médias il pourrait s'agir du second machiniste, le premier ayant déjà été retrouvé mort. L'accident s'est produit mardi lors d'une collision frontale entre deux convois composés de quatre voitures chacun, qui se trouvaient sur la même ligne ferroviaire locale.
Les deux trains roulaient à grande vitesse quand la collision s'est produite. Les autorités locales ont lancé un appel aux donneurs de sang et ont rappelé tous les médecins et infirmières qui se trouvaient au repos, annulant toutes les opérations non urgentes dans les hôpitaux.
Arrivé sur les lieux de la catastrophe, le ministre italien des Transports, Graziano Delrio, a annoncé l'ouverture d'une enquête.
"C'est un désastre, comme si un avion s'était écrasé", a commenté sur Facebook Massimo Mazzilli, maire de Corato, une petite localité située juste à côté du lieu de l'accident.
"Quand je suis arrivée sur les lieux, j'ai eu envie de vomir. Ce trajet est surtout emprunté par des jeunes, des étudiants de l'université de Bari, il assure la liaison entre les petites villes et l'université", a déclaré sur Rai News 24 Lucia Olivieri, journaliste d'un site d'informations locales, Andria Live.it.
Des dizaines de véhicules de secours, des ambulances, des forces de l'ordre, des hélicoptères et des pompiers sont arrivés sur les lieux de l'accident, selon des images diffusées par les télévisions.
Une grue a été aussitôt montée pour tenter de dégager les tonnes de ferraille et désincarcérer d'éventuels survivants. Les secouristes ont ainsi réussi à extraire un enfant vivant de l'amas de tôle des wagons de tête avant de le transporter à l'hôpital en hélicoptère.
La violence du choc a été telle que des débris ont été projetés à plusieurs dizaines de mètres de l'impact, selon des images de la télévision italienne. Les circonstances de cet accident n'étaient pas claires dans l'immédiat.
Le chef du gouvernement italien Matteo Renzi a promis que les causes de la tragédie seraient établies. "Nous ne nous arrêterons pas tant que toute la lumière ne sera pas faite", a déclaré M. Renzi, qui s'est rendu dans la soirée sur les lieux de l'accident.
De nombreux messages de solidarité, notamment de la France et de la Russie, sont parvenus en Italie. Le pape François a exprimé sa "proximité spirituelle" aux familles des victimes.