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Mardi, un accrochage entre un groupe armé du général autoproclamé "Force" et les forces de sécurité centrafricaines a dégénéré. Les premières attaques meurtrières ont débuté avec l'attaque d'hommes armés de l'église Fatima, située non loin du quartier musulman du PK5, provoquant la mort de plusieurs civils, dont le respecté abbé Albert Tougoumalé-Baba.
En réaction à la mort de l'abbé, une foule en colère a incendié une mosquée et lynché deux personnes qualifiéees de musulmans.
"Dans un pays où les images des mois de violence horrible sont encore fraîches dans la mémoire des gens, ces tensions renouvelées pourraient attiser davantage d'attaques et de massacres si les responsables ne sont pas arrêtés une fois pour toutes", selon Balkissa Ide Siddo, chargée de la Centrafrique pour Amnesty international.
L'ONG a appelé à traduire en justice les responsables des crimes de mardi dans un communiqué.
Le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a dénoncé mercredi en présence de l'archevêque de Bangui, Dieudonné Nzapalainga, l'instrumentalisation de la religion à des fins politiques par des groupes armés.
L'archevêque a condamné mercredi l'attaque dans la paroisse de Fatima et a lancé un appel au gouvernement et à la mission de l'ONU (Minusca) "pour que la lumière soit faite" sur les événements, tout en appelant les Centrafricains à s'unifier pour "dire non à la violence, non à la barbarie".
En Centrafrique, l'Etat ne contrôle qu'une maigre partie du territoire national. Les groupes armés s'affrontent dans les provinces pour le contrôle des ressources, notamment les diamants, l'or et le bétail.
Dans le pays, des tentatives de médiation sont en cours, notamment grâce à l'Union africaine (UA), qui promeut une feuille de route pour la paix. Un groupe de facilitateurs a rencontré ces dernières semaines la quinzaine de groupes armés qui sèment la violence dans les provinces de ce pays classé parmi les plus pauvres au monde.
Depuis 2013, la Centrafrique est embourbée dans un conflit meurtrier. Les groupes armés contrôlent une majeure partie du territoire, où ils combattent pour le contrôle des ressources naturelles et de l'influence.
La descente en 2013 sur Bangui de la rébellion de la Séléka, prétendant défendre les musulmans, a entraîné la réaction de milices "antibalakas", souvent chrétiennes et animistes, contre ces hommes venus du Nord considérés comme des envahisseurs.
"Les violences intercommunautaires n'ont jamais cessé depuis la crise de 2014. Elles prennent différentes formes en fonction des intérêts", relève Nathalia Dukhan, auteure de plusieurs rapports sur les milices centrafricaines pour l'ONG Enough Project.
La Minusca et les forces de sécurité centrafricaines mènent depuis le 8 avril une opération militaire contre des milices armées du PK5 dont celle de "Force".